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Fonderie SAM : l'argument de la CGT pour refuser d'évacuer les lieux
Condamnés par le tribunal judiciaire de Rodez à quitter l'usine qu'ils occupent illégalement depuis 4 mois, les ex-salariés de la SAM à Viviez (Aveyron) demandent des garanties. Ils refusent de quitter les lieux au 5 avril tant qu'ils n'ont pas un accord écrit garantissant la non vente des machines.

Les ex-salariés de la fonderie SAM à Viviez près de Decazeville (Aveyron), condamnés par la justice à quitter l'usine qu'ils occupent illégalement depuis quatre mois, demandent des garanties. Ils refusent de quitter les lieux au 5 avril comme l'exige le tribunal judiciaire de Rodez tant qu'ils n'ont pas un accord écrit garantissant la non vente des machines.
Des machines vendues aux enchères l'été dernier à Longwy
L'argument de la CGT est simple : elle redoute "que le mandataire fasse la même chose que l'été dernier avec l'usine FVM de Villiers-la-Montagne près de Longwy". Le 15 juin, l'entreprise était liquidée, et le 6 juillet, explique le syndicat, l'ensemble des outils de production étaient vendus aux enchères.
Les machines de la SAM peuvent servir à fabriquer toutes sortes de pièces en aluminium
Si la même chose venait à se produire à la SAM, tout espoir de reprise serait anéanti. "Le repreneur de la SAM possède une usine dans le Lot où la taille des machines s'arrête précisément là où commence celle de Viviez souligne la CGT. Il est donc très intéressé pour les conserver". Avec les centres d'usinage et les presses à injection de la SAM, on peut produire toute sorte de pièces en aluminium explique le syndicat : tablettes pour TGV, ski, cadres de valise, fixation pour fauteuil d'avion etc.
Il y a 20 ans la SAM avait 200 clients, c'est Renault qui a imposé le client unique rappelle la CGT. Demain le repreneur MH Industries fort de déjà 600 clients, entend diversifier à nouveau l'activité de la fonderie.
Ce mardi soir, en assemblée générale, les 220 ex-salariés de la SAM ont voté la poursuite de l'occupation de l'usine jusqu'à l'obtention de deux choses : un accord écrit de non vente des machines et la présence d'une société de gardiennage pour empêcher toute entrée sur le site de la SAM vaste de 24.000 mètres carrés.