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Fonderies du Poitou : grèves et blocage ce mardi "pour mettre la pression sur la direction"
Les salariés de la Fonderie Fonte d'Ingrandes-sur-Vienne ont voté lundi en assemblée générale la grève illimitée. Leurs collègues de la Fonderie Alu pourraient leur emboîter le pas ce mardi. Les grévistes reprochent au groupe Liberty de ne pas tenir ses promesses en termes d'investissements.

Le contexte social se durcit dans le Châtelleraudais. Alors que les salariés de Mécafi entrent ce mardi dans leur neuvième journée de grève, les 300 salariés d'une autre entreprise emblématique de la région, la Fonderie du Poitou Fonte, sont eux aussi appelés à cesser le travail.
A Ingrandes-sur-Vienne, la grève a débuté dès lundi après-midi après une assemblée générale réunie à la demande de la CGT et de la CFE-CGC au cours de laquelle les salariés ont décidé, dans une large majorité, "un blocage de l'accès du site à tout véhicule entrant et sortant" dès 5h30.
La colère des grévistes porte sur l'avenir de l'activité du site et le risque d'un nouveau plan social. "On a l'impression de se faire balader, on en a marre, nous sommes toujours dans l'attente des investissements promis lors du rachat de l'entreprise au printemps 2019", explique l'un des représentants CGT du personnel pour qui cette grève est une manière de mettre la pression sur Sanjeev Gupta, le milliardaire indien fondateur du groupe Liberty House et propriétaire des Fonderies du Poitou.
Les salariés de la Fonderie Alu "en colère eux aussi"
Dans l'entreprise voisine de la Fonte, l'atmosphère s'est également tendue en ce début de semaine. Selon la CGT, certains des 285 salariés du site se seraient mis en grève dès ce lundi après-midi et pourraient à nouveau cesser le travail dans les prochains jours. Une assemblée générale est prévue mardi à 10 heures. Les grévistes déplorent "les problèmes de financement, de pièces détachées et de pannes récurrentes sur les chaînes de production". Le syndicat CGT réclame "plus de moyens pour réparer les machines en temps et en heures".