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Fin de l'histoire pour France Loisirs à Brest
France Loisirs baisse définitivement le rideau ce samedi, à Brest comme à Quimper, Morlaix (Finistère) et dans beaucoup d'autres villes. Sur les 122 boutiques de l'enseigne dans l'hexagone, 108 mettent la clé sous la porte. 469 salariés seront licenciés. Un gâchis, pour les employés brestois.

C'est une page qui se tourne, après plus de 50 ans d'histoire. "On sentait que ça allait arriver, mais ça a été assez brutal", confie Isabelle. Vendeuse au magasin France Loisirs de Brest depuis 22 ans, elle a évidemment du mal à digérer cette fermeture. Autant pour elle que pour les clients. Car le club de livres était comme une famille : "c'est un commerce un peu à part, du fait de la fidélité des gens que l'on revoit régulièrement depuis 20, 25 voire 30 ans. Ils viennent faire un achat mais aussi pour papoter, on partage des moments de vie".
3 boutiques sauvées en Bretagne
En liquidation judiciaire depuis la fin octobre, France Loisirs a été repris par Financière Trésor du patrimoine. Mais le plan de reprise entériné lundi 13 décembre par le tribunal de commerce de Paris ne concerne que 14 boutiques sur 122, dont 3 en Bretagne (Lorient, Lannion et Saint-Malo). 469 salariés sur 516 seront licenciés. "Un gros gâchis", estime Isabelle.
C'est un déchirement
Pour les clients aussi, c'est un coup de massue. Membre depuis 2002, Sylvie est abasourdie. "C'est un vieux magasin sur Brest et on en a besoin. C'est une grosse déception. Je pense que je lirai moins. Je n'achetais qu'ici. Que ce soit pour mes petits enfants ou pour moi, je n'achetais qu'ici.", dit-elle avant de régler ses achats de Noël pour 94 euros.
Le responsable du magasin, Stéphane Milin, 24 ans de maison, estime que l'enseigne a pâti de son image de club fermé avec obligation d'achat, ce qui n'était plus le cas. Mais "on n'avait pas les moyens de communiquer sur ce changement", déplore-t-il.
Les trois salariés brestois envisagent une reconversion professionnelle. Sans amertume, Stéphane Milin regrette que "quand une usine ferme avec 100 ouvriers, tout le monde en parle. Nous avec près de 500 licenciements, ça n'a pas ému grand monde. On est morts en silence".
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