"On galère déjà assez comme ça !", les chômeurs tourangeaux dénoncent la réforme de l'assurance-chômage
La réforme de l'assurance-chômage entre en vigueur ce vendredi 1er novembre en France. La réforme fait place à des règles plus strictes pour ouvrir les droits aux indemnités en cas de recherche d'emploi.

Les décrets avaient été publiées par le gouvernement pendant l'été. Le premier volet de la réforme de l'assurance-chômage entre en vigueur ce vendredi 1er novembre, avec son lot de changements. Parmi les plus notables, l'allongement de la durée de cotisation pour ouvrir le droit aux indemnités, augmentation du seuil minimum d'heures pour reconstituer les droits ou encore des modifications des bases de calcul des indemnités. À travers cette réforme, le gouvernement veut réduire le nombre de chômeurs de 150 000 à 200 000 d'ici la fin du quinquennat. Il veut également économiser 3,4 milliards d'euros d'ici à la fin de l'année 2021.

Un demandeur d'emploi devra désormais avoir cotisé au moins six mois sur les derniers 24 mois afin de pouvoir toucher une indemnité. Jusqu'à ce jour, la durée de cotisation requise était de quatre mois sur les 28 derniers mois. "C'est une réforme qui démontre encore une fois que le gouvernement tape sur les petites gens", dénonce Franck, chômeur tourangeau depuis 2013.
On galère déjà bien assez comme ça, et le gouvernement nous rajoute des contraintes." Tom, chômeur de 22 ans
Un changement de conditions d'accès aux droits qui va considérablement impacter bon nombre de demandeurs d'emploi. Selon l'Unedic, pas moins de 200 000 chômeurs n'auront accès à aucune indemnité dès l'année prochaine. C'est le cas de Tom, chômeur de 22 ans : "À cause de la réforme, je viens d'apprendre que mes indemnités vont être sucrées car je n'ai pas assez travaillé ces derniers mois. On galère déjà bien assez comme ça pour vivre, et le gouvernement nous rajoute encore plus de contraintes !".
"C'est toujours les mêmes qui trinquent" Joseph, chômeur depuis 2015
Dans la réforme, le gouvernement prévoit tout de même la mise en place de formations plus adaptées, le recrutement de 1000 agents Pole emploi d'ici trois ans, et l'ouverture à l'indemnisation pour les salariés démissionnaires.