GE Steam Power : les salariés de Belfort entre résignation et inquiétude
Depuis l’annonce d’un plan de restructuration de la branche Steam Power chez General Electric, l’inquiétude est vive chez les salariés de Belfort. La direction lance les hostilités ce mercredi au niveau européen.
C’est une nouvelle étape dans la restructuration de l’entité Steam Power chez General Electric. Après avoir annoncé la semaine dernière un plan de restructuration de son entité qui fabrique des turbines et alternateurs pour les centrales nucléaires et centrales à charbon, la direction lance ce mercredi, au niveau européen, la procédure d’information consultation des instances représentatives du personnel (syndicats, CE, …). En France, 300 postes seraient menacés dont 240 à Belfort sur un effectif total de 1 310 employés.
Mes parents ont peur, ma compagne a peur – un salarié père de famille de Belfort
A Belfort, certains salariés qui n’appartiennent à aucun syndicat acceptent de s’exprimer mais en restant anonyme. Les visages sont fermés comme celui de Lilian. Il travaille dans l’usine belfortaine depuis plus de vingt ans d’abord chez Alstom puis aujourd’hui chez GE. Il voit venir le plan social avec de la crainte. « C’est le flou total. Ca fait peur. Mes parents ont peur, ma compagne a peur. Elle travaille mais avec un bas salaire. Avec un Smic, on n’irait pas très loin », s’inquiète ce père de famille. Depuis l’annonce du plan de restructuration, l’ambiance est devenue lourde dans les ateliers, poursuit Lilian.
Macron nous a vendu, c’est pas lui qui va nous racheter maintenant ! – Paul, proche de la retraite
La colère monte aussi dans les ateliers depuis que la direction a annoncé son plan de réorganisation de la division Steam Power. Paul, proche de la retraite, a fait toute sa carrière dans l’usine de Belfort. Il a vu la situation se dégrader … avec la complicité de l’Etat. « « Macron nous a vendu et ce n’est pas lui qui va nous racheter maintenant ! », indique cet ouvrier. Comme les autres, Paul a vu ce chiffre de 240 suppressions de poste à Belfort circuler dans la presse. Lui aussi craint de perdre son travail. « C’est ce qui me fait vivre, mon gagne-pain. C’est pas évident à mon âge de retrouver un emploi », indique Paul. Ils comptent sur les prochaines réunions syndicales pour en savoir plus.
L'annonce des suppressions de poste en France pourrait tomber le 8 décembre, selon les syndicats. Il est toujours question.