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General Electric à Belfort : la CFE/CGC lance la contestation
Contre le gel des salaires et pour la sauvegarde des emplois, près de 300 salariés se sont rassemblés ce lundi devant General Electric à Belfort, selon la CFE/CGC à l'initiative du mouvement.

C’est peut-être le point de départ d’un vaste mouvement chez le fabricant de turbines à gaz. A l’initiative du syndicat **CFE/CGC (**syndicat des cadres), deux rassemblements de salariés de GE se sont déroulés ce lundi à deux entrées du site belfortain. Ce sont près de 300 personnes qui se sont mobilisées, selon le CFE/CGC.
« Je n’ai jamais vu autant de cadres et d’ingénieurs devant l’entrée » - Christian, encarté CFE/CGC
Pas de banderole, pas de mégaphone mais le discours syndical est ferme. Le gel des salaires ne passe pas. Dans la foule, il y avait des cadres, des ingénieurs de tous syndicats confondus. « Aujourd’hui, c’est le gel des salaires. L’an dernier, c’était la suppression de l’intéressement. Pourquoi pas l’année prochaine des suppressions d’emplois, la perte du 13eme mois ? » craint Christian Gréau, un salarié très attaché à son entreprise et qui vient récemment de prendre sa carte à la CFE/CGC.
« Il ne faut pas se résigner à dire que la seule variable d’ajustement pour une société est de réduire ses effectifs » poursuit Christian. « Quand on nous dit : on gèle les salaires alors qu’on fait des sacrifices depuis des années et que l’entreprise dégage un pognon monstre. C’est difficilement entendable et ça enlève du sens au travail » ajoute Alexis Sesmat, délégué Sud qui travaille chez GE à Belfort depuis 14 ans.
Inquiétudes sur l’emploi
Beaucoup de salariés expliquent qu'ils n'ont jamais vu autant de cadres et d'ingénieurs devant la porte de l'usine. Le mal semble profond car on craint désormais pour l'emploi. « Même si on fait partie du même groupe, on est en concurrence avec d’autres usine. Le groupe étant américain, fatalement la priorité sera donnée aux usines américaines. A Belfort, si on ne montre pas notre savoir- faire. On risque de se faire rayer de la carte ou d’être revendu » craint Alexis Sesmat. Après le rachat de la branche énergie d'Alstom en 2015, GE avait annoncé la création de mille emplois nets en France avant fin 2018. Les syndicats estiment que le compte n’y est pas.
La direction propose une prime d’inflation
De son côté la direction confirme le gel des salaires pour cette année pour l'ensemble des salariés de GE dans le monde. A Belfort (pour l'entité turbine à gaz), elle propose des améliorations notamment sur la pénibilité du travail ainsi qu'une prime pour couvrir l'inflation.
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