General Electric à Belfort : les portes de l'usine bloquées pour réclamer des embauches
Une quarantaine de salariés interdisent l'entrée dans l'usine GE de Belfort depuis 5h du matin ce lundi. Ils réclament des embauches dans la branche nucléaire de General Electric.

L'opération a commencé dès l'aube ce lundi. Une quarantaine de salariés de l'usine General Electric de Belfort ont entamé à 5h le blocage du site. Les manifestants empêchent toutes les entrées et bloquent également la sortie d'un convoi exceptionnel, resté coincé à l'intérieur. Ils ont posé du scotch rouge et blanc à la grille, ainsi que des petites barrières en plastique et trois blocs en ferraille.

Créer des postes pour accompagner l'activité de la branche nucléaire
Ces salariés de l'ancienne usine Alstom réclament le recrutement de cinq personnes en CDI au sein de l'activité nucléaire. Ils disent avoir encore beaucoup de commandes au sein de cette activité et affirment que, pour y faire face, il faut pérenniser les embauches. "Le problème c'est qu'il n'y a pas de vison industrielle sur le long terme" explique Saïd Bersy, usineur et représentant CGT. "L'âge moyen est élevé, et les départs à la retraite ne sont pas remplacés. _On s'inquiète donc pour l'avenir_. Et on en a marre de ne pas être entendus. Cela fait des mois qu'on réclame tout ça dans les instances représentatives".
Dans l'après-midi le dialogue n'avait pas avancé avec la direction selon les grévistes. "On nous demande de lever le blocus en préalable c'est inacceptable. Nous continuerons tant que la direction ne viendra pas nous voir avec du concret" d'après Lionel Mattes, élu CGT.

Plan de restructuration mondial
L'opération se déroule dans un contexte particulier : General Electric a annoncé en juin qu'il ne tiendrait pas son engagement de créer 1.000 emplois en France d'ici fin 2018. Cette promesse avait pourtant été prise par le groupe en 2015, lors du rachat des activités énergie d'Alstom. Fin avril, seuls 323 emplois avaient été créés par GE. De plus, un plan de restructuration est en cours dans le groupe à l'échelle mondiale, visant à supprimer 12.000 emplois dans la branche énergie, sans que l'on sache s'il touchera les salariés français.