General Electric : l'intersyndicale optimiste pour l'avenir de la filière gaz à Belfort
L'intersyndicale de la filière gaz de General Electric à Belfort a présenté ses propositions pour l'avenir ce vendredi 1 février 2019. Elle table sur une envolée du secteur gaz, prévue par GE. De quoi faire espérer des retombées concrètes pour le site de Belfort.

C'est assez rare pour être souligné : l'intersyndicale du secteur gaz de General Electric (GE) à Belfort affiche son optimisme pour le futur. La CFE-CGC et Sud ont présenté leurs projets et leurs prévisions pour les vingt prochaines années ce vendredi 1er février 2019. Alors même que la direction de GE prévoit près de 150 départs volontaires dans la branche énergie à Belfort, les prévisions du groupe pour le secteur gaz sont plutôt bonnes. Près de 2000 personnes travaillent dans cette filière à Belfort.
Un doublement des besoins en gaz d'ici 2040
Pour étayer ses propositions, l'intersyndicale s'appuie sur un livre blanc récemment publié sur le site du groupe GE. Ce dernier prévoit notamment un doublement des besoins en gaz d'ici 2040. Le site de Belfort espère bien en profiter. "Le secteur de l'énergie, chez GE, afficherait 800 millions d'euros de pertes selon les derniers chiffres qui nous ont été présentés (...) Mais ces pertes ne sont pas liées au marché, qui lui est plutôt prometteur, mais à des erreurs de stratégie" affirme Philippe Petitcolin, représentant CFE-CGC chez GE Belfort. Ce dernier espère des investissements sur le site belfortain, pour développer la filière gaz.
Quelles retombées pour Belfort ?
Selon l'intersyndicale, un rebond du marché du gaz pourrait avoir des retombées sur le site de Belfort, en termes d'emploi et d'activité. Pour cela, encore faudrait-il que la direction du groupe décide d'investir. Et c'est là tout le noeud du problème, entre la vision à long terme proposée par la CFE-CGC et Sud, qui tablent sur des prévisions à 20 ans, et la vision "court-termiste" adoptée jusque là par la direction du groupe, de l'aveu même des syndicats. "On veut être optimistes"se défend Alexis Sesmat, délégué chez Sud Industrie à Belfort.
Pour assurer l'avenir de l'activité du site belfortain, l'intersyndicale espère également un développement de la filière aéronautique, qu'elle réclame depuis déjà quelques mois. Selon les syndicats, 300 postes pourraient être créés dans le secteur de l'aviation à Belfort.