- Accueil
- Nouvelle-Aquitaine
- Vienne
- Infos
- Économie - Social
- Gilets jaunes : à Poitiers-Sud, les entreprises impactées par le mouvement disent leur inquiétude
Gilets jaunes : à Poitiers-Sud, les entreprises impactées par le mouvement disent leur inquiétude
Depuis le début de la mobilisation des gilets jaunes, le 17 novembre, les entreprises de la zone commerciale Poitiers-Sud sont directement impactées. Elles estiment que le barrage filtrant du rond-point du Auchan a découragé beaucoup de clients.

Au treizième jour du mouvement des gilets jaunes, les enseignes de Poitiers-Sud font les comptes et ils ne sont pas très encourageants. Elles étaient conviées à une réunion ce mercredi 28 novembre, organisée par la Chambre de Commerce et de l'Industrie de la Vienne. D'entrée leur message est simple. "Nous ne sommes pas contre ce mouvement, mais nous en regrettons les conséquences", a résumé Claude Lafond, le président de la CCI.
Ils comprennent le mouvement mais préféreraient un autre mode d'action
Autour de la table, les commerçants ont fait les comptes de ces dernières semaines, entre baisse de fréquentation et chiffres d'affaires. Selon une rapide estimation, les pertes sur toute la zone s'élèveraient à plus de deux millions d'euros. "C'est très calme pour cette période d'avant Noël, explique François Pinalie, le gérant de Bébé9, un magasin situé à une centaine de mètres du barrage. En faisant une moyenne on en est à moins 34%, voire moins 35% des chiffres d'affaires. Si ça se poursuit, il va être difficile de payer les fournisseurs et de sortir les salaires."
Certains gérants affirment que les conséquences sont déjà là : des invendus qui s'entassent, des contrats saisonniers qui ne seront pas signés et des primes qui s'envolent. Dans le magasin de décoration Ambiances et styles, les primes des cinq salariés sont impactées et du coup le moral aussi. "L'inquiète monte chez les salariés", souligne Clarisse Chérini, la responsable.
Pour autant, les gérants disent comprendre la colère et le mouvement des gilets jaunes. "Bien sûr que l'on comprend, renchérit Olivier Crémeau, le responsable de l'hôtel Ibis et du restaurant Courtepaille. Mais là on se monte les uns contre les autres". Les commerçants de la zone commerciale aimeraient qu'une autre forme d'action se décide.