Gilets jaunes : une étude montre un réel impact du mouvement sur l'économie puydômoise
lundi 11 février 2019 à 18:18
L'étude a été menée par la CCI du Puy-de-Dôme entre le 14 décembre et le 7 janvier. Elle montre que certains secteurs ont été particulièrement touchés. 456 millions d'euros de chiffres d'affaires auraient été perdus. Certaines entreprises envisagent de stopper leur activité.
Clermont-Ferrand, France
Quel impact a le mouvement des gilets jaunes sur l'économie française ? L'enquête a été menée auprès des entreprises du Puy-de-Dôme, tous secteurs confondus, entre le 14 décembre et le 7 janvier. 210 réponses d'entreprises ont pu être exploitées précise la Chambre de Commerce et d'Industrie du Puy-de-dôme dans son communiqué.
Les secteurs de l'hébergement, de la restauration ont été fortement impactés, également le commerce de gros. Plus de 85% de ces entreprises disent avoir été touchées (et sont touchées) par le mouvement des gilets jaunes et les manifestations à répétition. Touchés également dans un degré moindre, les secteurs de l'industrie et du commerce de détail.
Deux entreprises sur trois impactées
Au total, selon cette étude, deux entreprises sur trois ont été touchées avec une perte moyenne de 26 mille euros. L'impact le plus important est la difficulté des clients à se rendre dans les établissements. Il y a aussi les problèmes de livraison et d'approvisionnement.
Selon cette étude, ce seraient 456 millions d'euros de chiffres d'affaires qui se seraient envolés pour les entreprises puydômoises avec le mouvement des gilets jaunes entre novembre et décembre. Enfin, 4% des entreprises -qui ont répondu- envisagent de mettre la clé sous la porte, n'ayant plus de trésorerie pour assurer la continuité de leur activité.
Par ailleurs, selon les derniers chiffres du gouvernement obtenus par franceinfo, près de 70 000 salariés sont au chômage partiel en raison de la mobilisation des gilets jaunes, ce qui représente une facture de près de 40 millions d'euros pour le ministère du Travail. 4 898 entreprises ont déposé une demande d'activité partielle avec pour motif le mouvement des "gilets jaunes". Les petites et moyennes entreprises sont les premières concernées.