Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Grenoble : les restaurateurs et cafetiers réclament la réouverture de leurs établissements

Par

Environ un millier de personnes, patrons et employés de bars et restaurants manifestaient ce lundi après-midi sur la place Verdun à Grenoble. Ils demandent la réouverture de leurs établissements, fermés en raison de la crise sanitaire, et réclament des aides supplémentaires de la part de l'Etat.

Les manifestants se sont mis à genou pour symboliser la mort de leurs établissements. Les manifestants se sont mis à genou pour symboliser la mort de leurs établissements.
Les manifestants se sont mis à genou pour symboliser la mort de leurs établissements. © Radio France - Louise Buyens

"Laissez-nous travailler" ont scandé les manifestants ce lundi après-midi sur la place Verdun, à Grenoble. A l'appel du syndicat UMIH 38 (Union des métiers de l'hôtellerie et des industries de l'hôtellerie) et du collectif les "Vivants grenoblois", environ 1000 personnes, essentiellement des patrons et employés de bars et restaurants, se sont rassemblées sous les fenêtres de la préfecture de l'Isère pour dénoncer la fermeture de leurs établissements et les aides de l'Etat qu'ils jugent "insuffisantes".

Publicité
Logo France Bleu
"Laissez-nous travailler", "vos aides = des aumônes", "assureurs = menteurs" pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants.
"Laissez-nous travailler", "vos aides = des aumônes", "assureurs = menteurs" pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants. © Radio France - Louise Buyens

"Cette situation a assez duré, il est très important de rouvrir bientôt", assure Gabriel Françoise, patron du restaurant Quartier Gabriel à Montbonnot-Saint-Martin. Il espère accueillir à nouveau ses clients avant fin décembre car "c'est l'un de nos meilleurs mois, nous faisons 10% de notre chiffre d'affaire annuel à cette période." Le restaurateur a pu tenir jusque-là grâce au prêt garanti par l'Etat mais il s'inquiète pour l'avenir : "Il va falloir rembourser ces emprunts en plus de toutes les charges que nous devons continuer à payer", se désole le restaurateur. 

Gabriel Françoise, patron du restaurant Quartier Gabriel à Montbonnot-Saint-Martin, accompagné de sa fille.
Gabriel Françoise, patron du restaurant Quartier Gabriel à Montbonnot-Saint-Martin, accompagné de sa fille. © Radio France - Louise Buyens

Les aides de l'Etat jugées insuffisantes 

loading

Yannick Mérenchole est gérant du restaurant O2, situé au fort de la Bastille à Grenoble. Lui assure n'avoir reçu aucune aide de l'Etat, mis à part le dispositif de chômage partiel pour ses 16 employés. Il a repris l'affaire en janvier 2019 et depuis il a connu deux confinements et un couvre-feu. Il ne demande pas une réouverture immédiate mais il manifeste pour plus de clarté de la part du gouvernement : "rouvrir tout de suite, je peux comprendre que ce ne soit pas le bon moment mais je demande à l'Etat de nous donner un axe, pour savoir où on va, quand va-t-on pouvoir rouvrir et dans quelles conditions". 

Un cerceuil pour symboliser la souffrance des professionnels de la restauration.
Un cerceuil pour symboliser la souffrance des professionnels de la restauration. © Radio France - Louise Buyens

La saison hivernale menacée 

loading

Traditionnellement, la fin d'année et le mois de décembre sont les périodes où les professionnels de l'hôtellerie restauration font leur plus gros chiffre d'affaire annuel. Danielle Chavant, la présidente de l'UMIH de l'Isère, s'inquiète d'une saison hivernale à l'arrêt, notamment dans les stations de ski. "Si les restaurants et bars ne rouvrent pas dans les stations, ce sera dramatique. Qui a envie de passer une semaine à l'hôtel en prenant vos repas dans votre chambre ? Pas de cocktail, pas de dîner au restaurant, pas de raclette. La saison est morte !", déplore Danielle Chavant. La syndicaliste en profite pour rappeler que les professionnels du secteur savent faire respecter les mesures barrières : "Nos maisons sont encadrées, nous avons une grande rigueur de protocole", insiste-t-elle. 

Selon l'UMIH 38, après ce deuxième confinement, deux établissements sur trois risquent de fermer leurs portes.

Publicité
Logo France Bleu