Coup d'envoi d'une semaine de grève à Air France, 13% des vols annulés mercredi
Air France prévoit d'annuler 13% de ses vols mercredi, au lancement d'une semaine de grève des hôtesses de l'air et stewards qui intervient en plein chassé-croisé estival, sans grand espoir de sortie de crise.

Les chassé-croisés estivaux dans les airs risquent d'être perturbés à partir de mercredi : les hôtesses de l'air et steward d'Air France sont appelés à la grève par les syndicats SNPNC-FO et Unsa-PNC pour une semaine. Les 37% de grévistes recensés par Air France protestent contre le renouvellement pour 17 mois de l'accord d'entreprise fixant notamment les règles de travail, de rémunération et de carrière des personnels navigants commerciaux (PNC). La compagnie anticipe le maintien de 92% des vols long-courriers, 90% des vols intérieurs et plus de 80% des moyen-courriers à Roissy Charles-de-Gaulle. Des annulations ou retards de dernière minute sont possibles.
Le renouvellement de l'accord collectif des PNC en jeu
L'objet de discorde : le renouvellement de l'accord collectif des personnels navigants commerciaux (PNC) qui arrive à échéance en octobre. La direction souhaite reconduire cet accord dans des termes quasi-identique pour 17 mois, car le contexte instable du transport aérien l'empêcherait de s'engager au-delà de mars 2018. Ce temps est jugé trop court pour les syndicats qui auraient espéré un accord sur 3 ans, 5 ans ou à durée indéterminée. L'intersyndicale SNPNC/Unsa s'agace d'"une obstination d'autant plus inadmissible que l'entreprise avait accepté de s'engager en 2013 sur une durée de 3 ans et demi alors que les comptes de l'entreprise étaient au plus bas !"
Une grève en période estivale est "une aberration" selon le PDG d'Air France
Le groupe Air France-KLM avait réussi à éviter un conflit social fin juin quand le nouveau PDG du groupe Jean-Marc Janaillac avait proposé aux pilotes mécontents le gel de certaines mesures salariales controversées. Cependant, cette fois-ci la confrontation semble inévitable, ce qu'a déploré le PDG d'Air France Frédéric Gagey dimanche dans Le Parisien qui estime que décider d'une grève en pleine période estival "au risque de compromettre le redressement" de la compagnie constitue "une aberration." D'autant plus qu'Air France fait à nouveau des bénéfices seulement depuis 2015
Le syndicat Unac s'est, de son côté, désolidarisé de cette grève : sa présidente Flore Arrighi a relevé les "avancées loin d'être négligeables" apportées par les négociations. Même si elle rappelle que ce texte comporte "beaucoup d'imprécisions".