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Grève des pompiers : "Nous ne sommes plus assez nombreux en Loire-Atlantique"
À partir de ce mercredi, les pompiers sont appelés à se mettre en grève. Elle pourrait durer jusqu'au 31 août. Ils demandent plus de moyens face à la hausse du nombre d'interventions. C'est le cas, notamment, en Loire-Atlantique où la population ne cesse d'augmenter.

Les pompiers sont en grève à partir de ce mercredi et peut-être jusqu'au 31 août, date jusqu'à laquelle court de préavis déposé par sept de leurs syndicats sur neuf. Leurs revendications sont nombreuses, mais celle qui concerne le plus le grand public, c'est celle-là : ils veulent plus de moyens face à la hausse du nombre d'interventions. Un problème criant en Loire-Atlantique où la population ne cesse d'augmenter.
"Depuis son ouverture, le nombre d'interventions par an a presque doublé au centre de Rezé. Mais il n'y a qu'un seul pompier de garde de plus par jour"
Dans le département, il y a environ 700 pompiers professionnels pour 3.000 volontaires. Et ce n'est clairement pas assez pour Stéphane Boeuf, pompier à Vertou et syndiqué à la CGT : "pour vous donner un ordre d'idée, le centre de Rezé faisait 3.000-3.500 interventions par an quand il a ouvert en 1991 avec 12 personnes de garde par jour. Aujourd'hui, il y en a 13 pour plus de 5.000 interventions par an, notamment beaucoup au hangar à bananes où, parfois, c'est chaud".
"Quand il y a un pic d'activité sur l'agglomération nantaise, il faut faire venir des renforts des secteurs plus ruraux"
Et pour pouvoir assurer toutes les interventions sans rallonger les délais, les pompiers sont toujours dehors. "Ça veut dire qu'ils n'ont plus le temps de se former et de s'entretenir physiquement", poursuit Stéphane Boeuf. Et quand il y a des pics d'activité sur l'agglomération nantaise avec plusieurs départs de feu qui s'ajoutent aux interventions courantes, des renforts doivent arriver des centres un peu plus éloignés. "Et dans ces cas-là, ça veut dire que les pompiers sont moins nombreux dans les zones plus rurales. On déshabille Pierre pour habiller Paul".
"On ne sait jamais ce qu'on va trouver derrière la porte. Est-ce qu'on va se prendre un coup de couteau ? On n'a rien pour se protéger."
Ce qui pose aussi de plus en plus problème aux pompiers, ce sont les conditions dans lesquelles ils sont amenés à intervenir, parfois violentes. "La population est très en attente, très exigeante. Et comme la police a aussi des problèmes d'effectifs, nous sommes souvent les premiers arrivés sur place. Résultat, quand la situation est tendue, il y a des incivilités voir des agressions. Quand je suis entré chez les pompiers, jamais je n'aurais pensé que nous aurions besoin un jour de formations pour gérer l'agressivité". Et il y a désormais une certaine crainte chez les pompiers. "On ne sait jamais ce qu'on va trouver derrière la porte. Est-ce qu'on va se faire menacer avec une arme à feu ? Est-ce qu'on va se prendre un coup de couteau ? On n'a rien pour se protéger ou se défendre".
Face à tous ces problème, la solution est la même pour Stéphane Boeuf : plus de moyens. Pour les pompiers, mais aussi pour la police, les hôpitaux et les Ehpad.
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