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Hausse des prix de l'énergie : la fondation Abbé Pierre veut abolir les coupures d'électricité
Alors que 12 millions de Français vivent actuellement en situation de précarité énergétique, Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre a demandé mercredi que soient abolies "les coupures d'électricité". A la place, il plaide pour un "service minimum", à hauteur de 1.000 watts.

"Il faut abolir les coupures d'électricité", a demandé mercredi Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre sur franceinfo. Selon la fondation, il y actuellement 12 millions de Français en situation de précarité énergétique et dont les conditions ne vont pas s'améliorer avec la hausse des prix de l'énergie actuelle. A la place des coupures, la fondation Abbé Pierre plaide pour la mise en place d'un "service minimum" de l'électricité. Christophe Robert rappelle qu'en 2019, il y a eu 240.000 coupures d'électricité. Cela crée "des situations totalement indignes" et ne permet pas "de vivre dans de bonnes conditions", selon lui.
La solution pour le délégué général de la fondation Abbé Pierre serait de faire la même chose que pour l'eau. "L'eau aujourd'hui, on ne peut la couper, mais seulement réduire sa capacité". Il plaide donc pour un service minimum qui pourrait tourner autour de 1.000 watts, ce qui permettrait de "_maintenir un frigo allumé, des lumières allumées et de pouvoir télétravailler et permettre à des gamins de faire leurs devoirs__"_.
"Ça ne veut pas dire qu'on n'éponge pas la dette"
Christophe Robert a rappelé que les coupures d'électricité ne pouvaient pas avoir lieu pendant la trêve hivernale, trêve liée aux expulsions que l'Abbé Pierre avait obtenue en 1956. Elle a depuis été élargie pour l'accès à l'eau. "Ça ne veut pas dire qu'on n'éponge pas la dette", a-t-il précisé. "Ça veut dire que l'interdiction de coupure ne l'emporterait pas sur l'annulation de la dette et les fournisseurs pourraient engager des procédures de recouvrement. Pour autant, ça permettrait à nos concitoyens les plus fragiles, ceux qui rencontrent des difficultés, de pouvoir vivre un peu dignement le temps de pouvoir échelonner la dette, retrouver des jours un peu meilleurs ou se faire aider par la collectivité".
Concernant le coût d'une telle mesure, Christophe Robert répond qu'elle est difficile à chiffrer. Mais il plaide pour qu'il y ait une alliance économique entre les fonds de solidarité des départements, l'Etat, qui a ce rôle de protection, et les fournisseurs d'énergie. "Il n'est pas évident du tout qu'il y ait un coût important en la matière. Les fournisseurs ont déjà pratiqué ça, c'est-à-dire qu'ils se sont dans une logique de ne plus couper l'accès à l'électricité, mais simplement limiter la puissance, et ça n'a pas généré des surcoûts considérables", a conclu Christophe Robert.
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