Haute-Loire : l'avenir de SES sera réexaminé par la cour d’appel de Riom
Les salariés de SES continuent d'occuper leur entreprise à Saint-Pal-de-Mons (Haute-Loire), mais avec le sourire et l'espoir. Le parquet a fait appel de la décision du tribunal de commerce du Puy-en-Velay, comme ils le souhaitaient.
Ils sont bien décidés à veiller sur leur outil de travail jusqu'à lundi matin : les ouvriers de Stefany Emballages Service, sur le plateau de Saint-Pal-de-Mons/Sainte-Sigolène, continuent de se relayer dans leur usine, en savourant la décision du parquet.
Le ministère public a fait appel de la décision du tribunal de commerce du Puy-en-Velay. Les juges ponots avaient choisi le projet de reprise de Leygatech qui ne comptait rembaucher qu'une moitié des 38 salariés. Décision contre laquelle les ouvriers s'étaient mobilisés car une autre entreprise, Plastica, propose elle de reprendre tout le monde.
"Lundi, nous livrerons nos clients"
"Ça nous donne une nouvelle chance, que l'avenir de notre entreprise soit étudié par un tribunal indépendant avec des magistrats professionnels", souligne Yohan Fialon délégué CGT. La cour d’appel de Riom examinera les propositions de reprise du fabricant de sacs plastiques. "Plastica c'est un vrai projet, ça n'est pas un fond d'investissement, c'est une entreprise qui s'est développé progressivement en Côte d'Ivoire", poursuit le représentant du personnel. "Ils veulent se développer en France. Ils nous soutiennent. Ils nous ont encore appelés aujourd'hui. Et nous, nous sommes très attachés à notre entreprise. Lundi, nous reprendrons le travail et nous livrerons notre principal client".
De son côté, le groupe Plastica peaufine son dossier de reprise en vue de l'audience à Riom. Le groupe est leader du plastique en Côte d'Ivoire. Les emballages médicaux que produit SES l’intéressent pour l'export vers l'ouest de l'Afrique. Il compte également développer les ventes du fabricant en Europe, les jugeant inférieures à ce qu'il est possible de faire.