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"Il n'y avait pas d'offre crédible pour la SAM" de Decazeville, répond Bruno Le Maire
Sur franceinfo, le ministre de l'Économie indique que le gouvernement ne pouvait pas soutenir l'unique offre de reprise. Il appelle désormais le constructeur Renault à trouver des solutions pour reclasser les salariés de l'usine de Decazeville.

Bruno Le Maire a enterré les derniers espoirs des salariés de la SAM de Viviez, ce mercredi 24 novembre sur franceinfo. "Il n'y a pas d'offre crédible pour la reprise de SAM, disons les choses de manière honnête et transparente" a déclaré le ministre de l'Économie, interrogé sur le sort de la fonderie aveyronnaise.
Renault a annoncé dans la soirée du mardi 23 novembre qu'il ne soutiendrait pas l'unique offre de reprise de l'usine du bassin de Decazeville, déposée par l'ancien patron Patrick Bellity. La SAM est pourtant un des sous-traitants majeurs du constructeur automobile, et compte un peu moins de 350 salariés.
"Ça fait des mois qu'on travaille à une solution" a juré ce mercredi matin Bruno Le Maire. "S'il y avait une offre solide, prometteuse, on l'aurait imposé d'une manière ou d'une autre. (...) Mais ce n'est pas le cas".
"Ce que j'attends de Renault, c'est un comportement exemplaire pour les salariés."
Le ministre demande désormais à Renault, dont l'Etat est toujours actionnaire, de veiller au sort des ouvriers de la SAM : "ce que j'attends de Renault, c'est un comportement exemplaire pour les salariés (...). Parce que pour le bassin de Decazeville, c'est extrêmement dur".
"Ça veut dire des reclassements, ça veut dire de l'accompagnement, ça veut dire de la formation, ça veut dire que Renault qui a des dizaines d'autres sites de production doit accompagner chaque salarié pour qu'il retrouve un emploi et une porte de sortie qui soit digne", a-t-il ajouté.
Dans son communiqué de mardi, Renault avait assuré qu'il poursuivrait "le dialogue avec les salariés de SAM afin de leur proposer des solutions alternatives d'emploi au sein du Renault Group".
Jean-Luc Mélenchon s'insurge
A gauche, Jean-Luc Mélenchon s'insurge. "Où est passé l'Etat actionnaire ?" questionne le leader de la France Insoumise sur Twitter, et indique que Renault a "touché des milliards (d'euros) d'aides publiques".
Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société aveyronnaise de métallurgie, installée à Viviez sur les hauteurs de Decazeville, avait été placée en redressement judiciaire le 10 décembre 2019, puis, le 16 septembre dernier, en liquidation judiciaire avec prolongation d'activité jusqu'au 10 décembre.
Le tribunal de commerce de Toulouse devrait prononcer la liquidation vendredi, après un feuilleton qui a duré plusieurs mois.
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