Immobilier : en 2020, le Finistère reste "très attractif"
Malgré la crise du Covid, l'immobilier reste stable en 2020 dans le Finistère, avec une légère hausse de 0,5% des transactions immobilières dans le département. Lors du premier confinement, les notaires redoutaient un recul de l'activité de 20 à 30%. Il n'en a rien été.
La crise du Covid a-t-elle eu un impact sur les transactions immobilières dans le Finistère ? Pas vraiment, indique la Chambre des notaires du département qui a dressé ce mercredi son bilan de l'année 2020. Pourtant, lors du premier confinement, les notaires craignaient un recul de l'activité de 20 à 30%. Finalement, les projets stoppés nets en mars et avril ont repris ensuite, et l'année 2020 reste stable par rapport à 2019, avec une légère hausse de 0,5% des transactions immobilières.
"A notre grande surprise, ce retrait n'a pas eu lieu, explique Olivier Gautier, le président de la Chambre des notaires du Finistère. Le marché immobilier s'est repris très fortement à la levée du confinement, et la tendance s'est poursuivie tout au long de l'année 2020." Il n'y a donc pas eu d'effet Covid sur le marché immobilier finistérien.
Attachement à la pierre
Autre constat dressé par les notaires du Finistère : il n'y a pas eu d'afflux de personnes extérieures au département. "Le Finistère est depuis très longtemps une région très attractive, nous avons toujours des acquéreurs extérieurs et cette tendance s'est maintenue en 2020", relève Olivier Gautier. Nous n'avons pas constaté d'accélération liée au Covid." Par ailleurs, ces transactions restent "marginales par rapport à l'ampleur du marché", poursuit le président de la Chambre des notaires du Finistère. La clientèle reste locale. Car il faut le rappeler, les Bretons en général et les Finistériens en particulier sont très attachés à la propriété et à la pierre. Dans le département, "70% des Finistériens sont propriétaires". La moyenne nationale est à "un peu plus de 55%".
Demande soutenue
Quant aux prix, ils sont en hausse, dans la mesure où l'offre est basse par rapport à une demande très soutenue. Dans le département, la hausse est de 10,1% en un an pour les appartements anciens, et de 4,7% pour les maisons anciennes. L'âge moyen des acquéreurs est de 44 ans pour les appartements anciens, avec un prix médian* de 85.400 euros, 46 ans pour les maisons anciennes, avec un prix médian de 155.000 euros. Les notaires du Finistère constate que les achats ne sont pas spéculatifs, mais répondent au besoin de se loger.
A Brest, les prix "restent stables et dans les capacités" des possibilités des Finistériens, relève la Chambre des notaires, avec une hausse qui s'explique par une offre basse par rapport à la demande. Les quartiers centre ancien rive gauche, centre reconstruit et Saint-Marc-Guelmeur-Stangalac'h restent les plus prisés. Les notaires ne constatent pas d'afflux venu de l'extérieur : "90% des acquéreurs viennent du département ou de Brest."
A Quimper comme ailleurs, les notaires constatent "beaucoup plus de demandes que d'offres", mais comme à Brest, les "prix restent en adéquation avec le revenu des résidents". Le centre ville, où l'offre est très faible, est le quartier le plus prisé de Quimper. Arrivent ensuite Kerfeuntun, avec une hausse des prix de près de 20% en un an, et les quartiers du nord ouest-est de la ville. Dans l'agglomération, Plonéour-Lanvern et Ergué-Gabéric sont les communes les plus recherchées, où les prix sont en plus forte hausse (15% sur un an).
De belles plus-values
Sur le littoral nord et sud, 25% des acquéreurs viennent d'autres départements en 2020, "ce n'est pas plus d'avant", soulignent les notaires. Sur le littoral nord, de Locmaria-Plouzanié à Locquirec, les transactions concernent essentiellement des résidences secondaires, à 80%. Après le premier confinement, il y a eu un emballement, avec "des plus-values sur certains biens à 20, 30 voire 40%" plus cher. "Des Parisiens continuent d'acheter, mais pas plus qu'avant. Ils ont en revanche un plus gros budget pour acquérir de plus gros volumes."
Dans le centre Finistère, les notaires constatent une hausse des prix de 10% sur un an, et "un intérêt pour les biens à la campagne". Une clientèle déserte le département à cause du Brexit : les Anglais, qui sont "beaucoup moins nombreux, et beaucoup plus vendeurs qu'acquéreurs".