Immobilier en Ille-et-Vilaine : les prix en hausse faute de biens disponibles
Les prix des biens immobiliers en Ille-et-Vilaine sont en hausse sur l'année 2020 selon la chambre des notaires. En cause, un manque de biens et un territoire toujours plus attractif.
Le prix des maisons anciennes a augmenté de 60,2% en dix ans, à Rennes. Si ce chiffre est le plus impressionnant du bilan de l'année 2020 de la chambre des notaires, il illustre une tendance globale en Ille-et-Vilaine, le prix de l'immobilier continue d'augmenter.
La cause principale reste le manque de biens disponibles. "On a beaucoup de demandes et peu d'offres, ça fait monter les prix" confirme Corinne Rimasson, notaire à Bruz. A cela s'ajoute l'attractivité du département qui ne faiblit pas. Cela s'explique par "le phénomène de métropolisation et l'effet de la LGV Paris-Rennes" selon Richard Levionnois, président de la chambre des notaires d'Ille-et-Vilaine.
+30% en dix ans sur le littoral
Le littoral n'est pas en reste avec de fortes hausses de prix, notamment sur les appartements anciens (+14,1% en un an) dans une zone allant de Saint-Briac-sur-Mer à Roz-sur-Couesnon. Le marché de l'ancien à Dinard (+16,6% en un an) et Saint-Malo (+ 11,8% en un an) connaît lui aussi cette même tendance.
En revanche les bassins du Coglais, de Combourg et de Fougères connaissent une certaine stabilité des prix. Le profil des acheteurs y est plutôt jeune (40 en moyenne pour Fougères) grâce aux prix de l'immobilier assez faible.
Pas d'arrivée massive de Parisiens
Le marché de l'immobilier en Ille-et-Vilaine n'aura pas réellement connu un afflux de Parisiens en 2020. Ils représentent environ 3 à 4% de l'ensemble des acheteurs d'appartements, maisons ou terrains à Rennes et ses couronnes. En revanche, à Saint-Malo en 2020, près de 15% des acheteurs étaient originaires d'Ile-de-France.
L'immobilier reste une valeur refuge, même en temps de pandémie. "Il y a eu des reports, de l'attente pour certains investissements. Mais tout ça a été rattrapé dans les mois qui ont suivi", explique Richard Levionnois.