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Impatients de retrouver leurs clients, les restaurateurs caennais se demandent comment ça va se passer
C'est l'effervescence dans tous les bars et les restos de Caen. Edouard Philippe doit annoncer ce jeudi dans quelles conditions va se dérouler leur réouverture. Partout, c'est donc grand ménage et impatience, mais aussi inquiétude : tous espèrent que les clients n'auront pas peur de revenir.

C'est normalement le 2 juin que les bars et les restaurants vont pouvoir rouvrir dans les zones vertes. Mais dans quelles conditions ? C’est la question que de nombreux professionnels se posent alors qu’Edouard Philippe doit faire des annonces ce jeudi après-midi, à l’issue d’un conseil de défense dédié à la deuxième phase du déconfinement.
Tous en tous cas sont dans les starting-blocks
Ce n’est pas encore ouvert mais à l’intérieur ça s’active. Grand ménage et coup de pinceaux rue Ecuyère au bar brasserie l’Endroit. La patronne Stéphanie Cheval a passé un coup de peinture vert olive dans le fond du bar. "On a aussi repeint les toilettes en gris anthracite pour éviter les graffitis..." Si elle voit à peu près comment elle va s’organiser à l’intérieur, dans la rue préférée des fêtards à Caen, elle s’interroge sur la terrasse. "On pourra organiser la distanciation sociale dans le bar et sur notre terrasse, mais cette rue est noire de monde, et on ne va pas pouvoir gérer les gens qui boivent dans la rue, c'est impossible".
L'incertitude, en attendant les annonces gouvernementales
Au restaurant le Pigalle, près de la gare, Stephen Ogier n’a lui pas attendu les annonces pour s’équiper. Il a acheté des plaques de plexiglass pour protéger la caisse et le bar. "Même si finalement on apprend que ce n'est pas obligatoire, on se dit que ça rassurera les clients". Il sait de toute façon qu’il va devoir réduire le nombre de couverts. "Actuellement, il y en a 56, on devrait en perdre une vingtaine, on envisage de mettre 1m20 entre chaque table".
A la pizzéria la Buena Tavola place Saint Sauveur, Julien Barjot et Karim Mauger savent eux aussi qu'ils vont devoir réduire le nombre de couverts. A tel point qu'ils se demandent s’ils ne vont pas attendre avant de rouvrir. "On en train de faire des calculs, explique Julien_, pour savoir si on reprend à 100% en masse salariale, en production, en charges, par rapport à 40 ou 50% de présence de clients dans le restaurant, est-ce que ça vaudra le coup financièrement ?_" "Quitte à ouvrir plus tard, renchérit Karim, mais dans de meilleures conditions."
Quid des aides financières ?
Report de charges, fond de solidarité, prêts garantis par l’Etat : le gouvernement avait promis tout un panel d'aides pour les artisans. Mais certaines tardent à arriver. Et Benoit Lainé, patron du restaurant la Cantine de Quatrans les attend avec impatience. Déjà fragilisé financièrement par les travaux du tram et les mouvements sociaux, il compte sur le fameux Prêt Garanti par l’Etat.
Mais tous n’ont qu’un mot à la bouche : retrouver la clientèle le plus vite possible ! Pour travailler bien sûr, mais aussi parce qu’un établissement vide c’est aux antipodes de ce qui fait tout le sel de leur métier… la convivialité !
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