Inauguration près de Vernon du plus grand parc photovoltaïque de Normandie
Les ministres de la Transition écologique et des Collectivités territoriales ont inauguré ce lundi près de Vernon le plus grand parc photovoltaïque de Normandie. Il est composé de 127.800 panneaux solaires, dont la puissance équivaut à la consommation électrique annuelle de 6.800 foyers.
Saint-Marcel, France
"Le photovoltaïque, ça marche aussi au nord de la Loire!" La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne et son collègue aux collectivités territoriales Sébastien Lecornu n'ont de cesse de le répéter. Ils sont venus inaugurer le parc solaire de Terres Neuves, le plus grand de Normandie, en service depuis le mois de juillet.
Situé près de Vernon, sur les communes de Saint Étienne sous Bailleul et La Chapelle Longueville, il s'étend sur 18 hectares. Ses 127.800 panneaux solaires représentent une puissance de 15,3 mégawatts, soit la consommation électrique annuelle hors chauffage de 6.800 foyers. Et sur le plan environnemental, c'est une économie de 450 tonnes de CO2.
Le projet a mis dix ans à aboutir et l'élu local Sébastien Lecornu (premier adjoint au maire de Vernon) est fier du résultat obtenu: "Cette ferme solaire est vertueuse car elle ne consomme pas de foncier agricole". Le parc Terres Neuves est en effet installé sur le site industriel de CNPP, une société qui fait du conseil et de la formation en matière de prévention et maîtrise des risques. Une extension est prévue dès l'été 2020 sur 16 hectares supplémentaires.
Les deux ministres insistent sur l'importance de développer de tels projets dans le nord de la France, même si le soleil brille moins généreusement. D'ailleurs, ce lundi matin "le ciel est un peu couvert mais ça produit", indique Alexis de Beaurepaire, le directeur de la société d'économie mixte West Energies, propriétaire du parc avec la Banque des Territoires. Il profite tout de même de cette visite ministérielle pour dire que ce parc solaire ne sera pas rentable avant vingt ans et suggérer un tarif de rachat de l'électricité différencié entre le nord et le sud de la France.
Elisabeth Borne est sensible à l'argument: "On doit effectivement réfléchir aux incitations pour que tout le territoire national se lance dans cette aventure des énergies renouvelables". Son collègue Sébastien Lecornu modère ces propos et rappelle que "le tarif de rachat, ce n'est pas de l'argent qui vient de nulle part. C'est de l'argent qui est prélevé sur la facture d'électricité des Français". Lui préfère parler compétitivité, pour faire diminuer les coûts d'installation des centrales photovoltaïques. C'est un marché encore en friche, or l'objectif du gouvernement est de multiplier par cinq la part de l'énergie solaire d'ici 2030.