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Indemnité inflation : et les travailleurs frontaliers ?
Jean Castex a promis un chèque de 100 euros à tous les Français qui touchent moins de 2.000 euros net par mois. Pour les salariés, ce sont les employeurs qui doivent verser l'indemnité. Le député LREM Christophe Arend s'interroge : comment vont faire ceux dont les patrons ne sont pas français ?

Le premier ministre Jean Castex l'a annoncé la semaine dernière : les Français qui touchent moins de 2000 euros net par mois toucheront une prime de 100 euros en décembre, janvier ou un peu plus tard, selon qu'ils sont salariés, chômeurs ou encore retraités. Pour les salariés, c'est l'employeur qui versera cette prime, et qui sera remboursé par l'Etat. Mais quid des travailleurs frontaliers, dont l'employeur n'est pas français ? C'est le problème soulevé par Christophe Arend, député LREM de la circonscription de Forbach, dans un courrier envoyé à Jean Castex dès vendredi dernier.
Dans sa circonscription et aux alentours, il y a des "dizaines de milliers de travailleurs salariés en Allemagne. Mais au-delà, c'est plusieurs centaines de milliers de Français qui sont concernés, au Luxembourg, en Belgique, mais aussi, plus loin de chez nous, en Espagne, en Italie, dont les patrons ne verseront pas cette prime", rappelle le député.
Et si, au Luxembourg, les salaires sont bien souvent beaucoup plus élevés qu'en France, c'est beaucoup moins vrai pour l'Allemagne, et Christophe Arend le constate dans sa circonscription : "c'est évident qu'il y a beaucoup de petits salaires en Allemagne, notamment avec la réglementation sur les 'mini-jobs' - des contrats à temps partiel plafonnés à 450 euros par mois, très développés outre-Rhin, ndlr. A titre d'exemple, j'ai été saisi plus d'une dizaine de fois, directement après l'annonce du premier ministre, par des citoyens concernés par le problème."
Pour eux, c'est un peu la double-peine : ils sont obligés de prendre leur voiture, et vont avoir des difficultés à récupérer cette indemnité inflation."
D'autant plus que ces travailleurs sont très touchés par les hausses des prix des carburants, car ils doivent bien souvent avaler du kilomètre "et doivent utiliser la voiture pour se rendre au travail, parce que les autres solutions de mobilité ne sont pas assez développées. Pour eux, c'est un peu la double-peine : ils sont obligés de prendre leur voiture, et vont avoir des difficultés à récupérer cette indemnité inflation."
Pour autant, le député est confiant : "chaque fois que l'on met en place une nouvelle réglementation, on pense d'abord au plus grand nombre, et on doit ensuite faire des ajustements techniques pour les situations plus exceptionnelles. Mais je suis persuadé que le gouvernement va trouver une solution."
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