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Indemnités de licenciement : les salariés du Conforama de Châtellerault veulent davantage que le minimum légal
"L'espoir de toucher des primes de licenciement supra-légales nous met un peu de baume au cœur", affirme Aurore, délégué Force Ouvrière du magasin Conforama de Châtellerault dans la Vienne.

"Le confort pour tous", c'était l'argument de vente de Conforama, jadis. Aujourd'hui, le groupe d'ameublement s'apprête à supprimer 1.900 emplois en France et à fermer 32 magasins dont l'enseigne située sur la zone commerciale de la Désirée au nord de Châtellerault où travaillent quinze salariés.
"C'est toujours la même chanson, c'est sur nous que ça tombe !" (Anaëlle)
"J'aime mon métier, je monte et démonte les meubles en magasin, je fais ça avec amour", raconte Anaëlle dont le contrat en intérim devait se transformer en CDI. Un retour douloureux à la case départ pour cette jeune femme. "Je suis maman de deux enfants donc je n'ai pas le choix, c'est marche ou crève."
Des salariés annulent leurs vacances pour faire des économies
Déléguée FO au Conforama de Châtellerault, Aurore raconte que certains de ses collègues "ont préféré annuler leurs vacances et partir avec leur fille chez des amis et en famille pour ne pas dépenser une somme, en vue des mauvais jours à venir".
"C'est un sentiment de tristesse parce que je vais laisser une équipe que j'aimais beaucoup mais en même temps, ce qui me tient, c'est la colère" (Aurore)
Condamné à la fermeture, le Conforama de Châtellerault réalise pourtant "de bons chiffres", confie Aurore. Les clients fidèles répondent présents. "Je trouve que c'est très, très dommage qu'ils partent, et que ça ferme, on n'a pas beaucoup de magasins de meubles dans Châtellerault et là, boum, fini", regrette Christine, qui sort du magasin les bras chargés de sacs de courses.
"Avec 8 ans d'ancienneté, j'aurai le droit à 3.500 euros de prime légale de licenciement"
Déjà présente à l'inauguration du Conforama de Châtellerault en mars 2012, Aurore aura fait et l'ouverture et bien malgré elle la fermeture du magasin. Seul réconfort dans ce contexte, la représentante des salariés salue la décision de la direction du Travail de jouer les médiateurs entre les dirigeants du groupe et les organisations syndicales.
"La direction ne fera pas ce qu'elle voudra, elle sera encadrée par l'Etat"
Alors que le 11 juillet dernier, la réunion du Comité central d'entreprise a viré au pugilat entre syndicats et agents de sécurité, de nouvelles négociations doivent se tenir ce mercredi. "Ce que visent les syndicats, c'est l'obtention de primes supra-légales pour les salariés licenciés, et ça peut être des sommes beaucoup plus fortes, qui s'ajoutent aux indemnités déjà prévues par le Code du Travail".
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