Indre : Pôle emploi et les Restos du Cœur signent un partenariat en faveur des plus démunis
Sept mois après l'agence d'intérim Adecco, c'est Pôle emploi qui se rapproche des Restos du Cœur de l'Indre. Les deux entités viennent de signer une convention inédite dans le département pour partager leurs compétences et pour aider les personnes les plus démunies à retrouver un travail.

À première vue, leurs missions n'ont rien à voir. Pourtant Pôle emploi Berry et les Restos du Cœur vont désormais faire une partie du chemin ensemble. "Notre objectif principal, c'est de toucher des publics qui spontanément ne poussent pas la porte de nos agences, parce les personnes n'osent pas ou parce qu'elles sont en difficulté avec un certain nombre de démarches", explique Dominique Laroche, directeur territorial de Pôle emploi Berry. "C'est pouvoir mettre un pied dans la structure des Restos du Cœur." Au sein de l'association caritative, 40 bénévoles référents sont répartis dans tout le département, ce sont eux qui feront le lien entre Pôle emploi et les bénéficiaires des Restos.
Un signal positif pour les entreprises locales
"On a un entretien avec eux pour voir quelles sont leurs compétences, leur niveau d'implication", précise Alain Genier, président des Restos du Cœur de l'Indre. "Et à partir de ce moment-là, on les met en contact avec la société Adecco ou avec Pôle Emploi". Cette initiative devrait donner un signal positif aux entreprises locales selon Monique Boterf, bénévole des Restos à Châteauroux à l'origine de ce partenariat : "Le paradoxe aujourd'hui, c'est qu'on a beaucoup d'employeurs qui n'arrivent pas à pourvoir leurs besoins et qui n'ont jamais eu l'idée qu'on puisse, aux Restos du Cœur, avoir des talents", relève celle qui est aussi une ancienne directrice des ressources humaines. "On a beaucoup d'entreprises qui découvrent que nous pouvons aussi apporter une réponse à leurs besoins, et ça c'est inédit."
Ce partenariat entre en vigueur alors que parmi les 4.000 personnes accueillies dans les 11 centres des Restos du Cœur de l'Indre, la moitié a moins de 25 ans. Une première piste donc pour aider notamment les plus jeunes à retrouver un travail.