Isère : avant le job-dating, jeunes et recruteurs font du sport ensemble
A Villefontaine, avant de courts entretiens, des jeunes et des patrons ont fait du futsal, du ping-pong ou encore de la boxe. Objectif pour les jeunes : désacraliser l'entretien, être moins stressés.

Des jeunes demandeurs d'emploi en jogging comme les recruteurs ! Et avant les entretiens, tous ont fait du sport ensemble : de la boxe, du futsal, du karaté, du ping-pong ou encore du taï-chi. Cette démarche originale initée par l'Etat a été mise sur pied notamment par la Mission locale et le Pôle emploi de Villefontaine.
L'opération s'appelle "les buts de l'emploi" et ce jeudi après-midi, c'était la 2e édition. 30 jeunes de quartiers dits prioritaires et une quinzaine d'entreprises se sont retrouvés au gymnase Jacques-Anquetil pour des postes à pourvoir dans la logistique, le commerce ou le service à la personne, entre autres.
Reportage en compagnie de deux recruteurs et deux jeunes candidats.
Le sport pour casser certains codes
Tous sont forcément en tenue de sport. "Là, vous ne savez pas qui est demandeur d'emploi et qui est employeur, indique Marie-Agnès Colomb, la directrice du Pôle emploi de Villefontaine. Donc on casse complètement les critères, vestimentaires déjà. (...) Le stress il est tombé par la pratique du sport et on se rencontre de manière différente."
Et d'après elle, cette démarche hors du parcours "classique" est un vrai atout auprès de certains jeunes : "c'est certain que si on avait fait ça dans nos locaux de Pôle Emploi, on aurait peut-être eu moins de monde. Cela attire." Si, sur le secteur de Villefontaine, il y a un rebond au niveau de l'emploi (7.000 offres l'an passé, soit +13% par rapport à 2017), ça ne profite pas aux plus jeunes avec un taux de chômage en hausse de 3%.
Entreprises comme jeunes plutôt séduits
Un bilan sera fait d'ici quelques semaines sur le nombre de recrutements, mais lors de cet après-midi, les jeunes ont fait savoir que ce rendez-vous leur convenait. "Moins de stress" surtout. Les recruteurs rencontrés étaient contents de faire connaissance avec leurs éventuels futurs collaborateur autrement, de voir qui ils sont, dans un cadre qui n'est pas limité à celui d'un entretien, en face à face.