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La Halle à Issoudun : les premières lettres de licenciement envoyées ce lundi aux salariés du dépôt logistique

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Dans quelques semaines, le dépôt logistique de La Halle à Issoudun fermera définitivement ses portes. Les 287 salariés sont licenciés. Des ateliers ont mis en place jusqu'à la fin de l'été pour aider les salariés à rédiger leur CV ou préparer un entretien d'embauche.

Manifestation à Issoudun des salariés des dépôts logistiques de La Halle dans l’Indre, menacés de fermeture. Le 13 juin 2020. Manifestation à Issoudun des salariés des dépôts logistiques de La Halle dans l’Indre, menacés de fermeture. Le 13 juin 2020.
Manifestation à Issoudun des salariés des dépôts logistiques de La Halle dans l’Indre, menacés de fermeture. Le 13 juin 2020. © Radio France - Émeline Ferry

C'est une page qui se tourne à Issoudun. Dans quelques semaines, le dépôt logistique de La Halle va fermer définitivement ses portes. Aucune offre de reprise n'a été acceptée par le tribunal de commerce de Paris et les 287 salariés vont perdre leur emploi . Les premières lettres de licenciement sont envoyées ce lundi 27 juillet. 

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"C'est le moral qui en prend un coup après 28 ans de boîte. C'est une grande page qui se tourne. On attend les lettres et puis tout va s'enchaîner", confie Michael, qui envisage une reconversion dans l'entretien des espaces verts. Depuis la semaine dernière et jusqu'au 24 août, des ateliers sont mis en place pour aider les salariés à rédiger leur CV, se préparer à des entretiens d'embauche... 

287 salariés licenciés

"Cette cellule, qui comprend un cabinet de reclassement ainsi que l'organisme de l'AFPA d'Issoudun et de Bourges, a été mise en place par le gouvernement pour aider les salariés", explique Philippe Visse, représentant de l'intersyndicale. 

Car, après toutes ces années, c'est une page qui se tourne pour de nombreux Issoldunois. "Il y a des familles qui se sont construites, des couples... Il y a eu les parents, les enfants et ensuite les petits-enfants qui sont venus travailler là. Ça va être très difficile pour certains salariés de faire le deuil du dépôt", poursuit le syndicaliste. 

C'est peut-être un mal pour un bien. De toute façon, on n'a pas le choix. Une fois qu'on touche le fond, on n'a plus qu'à remonter

"Je pense que le fait de recevoir le courrier va donner un petit coup de massue à certains, parce qu'on va vraiment se dire que c'est terminé", estime Denis, qui a travaillé pendant 22 ans à La Malterie, puis quatre ans à Issoudun. Sa compagne, qui travaille au dépôt de Montierchaume où 153 postes sur 202 sont conservés , garde finalement son emploi. Mais lui est licencié, alors il essaie de voir le positif dans cette situation.

"Ça va être un tournant, pour changer, pour voir autre chose. Comme on dit, c'est peut-être un mal pour un bien, on va voir. De toute façon, on n'a pas le choix. Une fois qu'on touche le fond, on n'a plus qu'à remonter", ajoute Denis. "On va voir ce qu'on va faire après. Je me prépare pour faire deux ou trois formations, ça va être un virage à 180, changer complètement de branche, changer de vie quoi"

On a trop donné, on s'est trop cassé les reins dessus, donc on passe à autre chose

Il envisage une reconversion dans la comptabilité ou l'aide à la personne. "Tout ce qui est entrepôt, usine, c'est terminé. On a trop donné, on s'est trop cassé les reins dessus, donc on passe à autre chose", conclut-il.

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