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"Je surveille ma porte, c'est angoissant ! ", Monique est menacée d'expulsion à Mulhouse

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C'est la fin de l'état d'urgence sanitaire en France, c'est donc la fin de la trêve hivernale. Les locataires qui ne peuvent plus payer leur loyer sont menacés d'expulsion. Monique (son prénom a été changé) habite à Mulhouse, elle a peur de voir les huissiers à sa porte.

Illustration expulsion locative Illustration expulsion locative
Illustration expulsion locative © Maxppp - Thierry Lindauer

L'état d'urgence sanitaire et les mesures sanitaires exceptionnelles déployées en raison de l'épidémie de coronavirus, prennent fin ce samedi 11 juillet à minuit sur tout le territoire français. Parmi les changements : la reprise des expulsions locatives. 

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Toutefois, le ministre du logement Julien Denormandie a précisé que "les expulsions seront proscrites, si il n'y a pas de solutions de relogement " Dans le Haut-Rhin, cette situation inquiète l'association Droit au Logement. Les hébergements manquent, pour reloger les personnes. 

Monique, une habitante de Mulhouse, inquiète de voir les huissiers à sa porte 

Le Dal craint un excès de zèle qui conduise des familles à la rue. L'association suit au quotidien Monique (son prénom a été changé). Cette mère de famille habite près du centre-ville de Mulhouse. Malgré ses remboursements progressifs, elle doit toujours près de 1.700 euros à son propriétaire. Il lui a envoyé une lettre d'expulsion. 

Je surveille ma porte, j'évite de partir de chez moi. C'est stressant, c'est angoissant", Monique redoute l'expulsion 

Après une séparation, Monique est en difficulté. Elle est reconnue travailleuse handicapée et ne perçoit que l'allocation de solidarité spécifique. Elle habite dans un F4, avec son fils, au RSA. Il ne lui reste que 40 euros par mois, pour faire les courses, une fois le loyer et les dettes payées. Son fils rajoute 150 euros. 

Peu de solutions de relogement dans le Haut-Rhin pointe le DAL 

Le ministre du logement a promis d'éviter les expulsions, si il n'y pas de solution de relogement. "Il n'y a plus de place d'hébergement dans le Haut-Rhin ou très peu " , martèle Simone Roesch, la porte-parole de Droit au logement dans le département. 

Elle a écrit au préfet du Haut-Rhin, pour l'alerter sur cette situation tendue. Des personnes risquent de se retrouver à la rue, sans solution de relogement, souligne la militante de Droit au Logement. 

Chaque année, dans le Haut-Rhin : il y a 300 expulsions locatives, avec le concours des forces de l'ordre. 

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