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Covid-19 : l'ambiance des courses à l'hippodrome de Craon bien morose avec le huis clos toujours en place

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L'hippodrome de Craon ne peut toujours pas accueillir de public sur décision préfectorale, à cause de l'épidémie de Covid-19. Les courses de ce dimanche 23 août se sont déroulées à huis clos pour les organisateurs et les jokeys, sans les encouragements des spectateurs.

Le huis clos a déjà causé entre 15 et 20.000 euros de pertes pour la Société des courses de Craon. Le huis clos a déjà causé entre 15 et 20.000 euros de pertes pour la Société des courses de Craon.
Le huis clos a déjà causé entre 15 et 20.000 euros de pertes pour la Société des courses de Craon. © Radio France - Aurore Richard

Il n'y a toujours pas de public ce dimanche 23 août pour les courses à l'hippodrome de Craon. C'est la 5e journée qui se déroule à huis-clos sur le site depuis le déconfinement, sur décision du préfet de la Mayenne à cause du regain de l'épidémie dans notre département . Pourtant, ailleurs en France, la plupart des hippodromes ont retrouvé leur public depuis le 11 juillet dernier. Forcément à Craon, l'ambiance des courses est bien triste. 

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Silence dans les tribunes

Aucun bruit dans les tribunes, elles sont vides alors que l**'hippodrome peut accueillir d'habitude jusqu'à 30.000 spectateurs**. Mais il y a quand même la voix du commentateur, René Périgois qui résonne. "Je suis dans les tribunes, je ne suis pas loin du public d'habitude donc ça manque. Là, je suis tout seul, j'ai l'impression de commenter pour moi. C'est mort, c'est des champs de course comme on n'aime pas les voir", explique-t'il.

Les tribunes sont complètement vides. L'hippodrome de Craon peut normalement accueillir jusqu'à 30.000 personnes.
Les tribunes sont complètement vides. L'hippodrome de Craon peut normalement accueillir jusqu'à 30.000 personnes. © Radio France - Aurore Richard

Seuls les professionnels peuvent rentrer, 350 personnes au total ce 23 août. Des entraîneurs, des jockey comme Clément Lefebvre, un Craonnais de 24 ans qui n'a plus vraiment l'impression de faire son métier. 

D'habitude les enfants nous demandent des lunettes, le bâton

"Rien que l'aspect turfistes, ils nous demandent toujours si on a une chance ou pas et on leur répond sympathiquement. J'entends des "Allez Clément", les enfants nous demandent des lunettes, le bâton, ils mangent des frites dans les tribunes en regardant la course, ça, c'est aussi la course", décrit le jeune Mayennais.

Clément Lefebvre, jokey craonnais doit désormais courir sans les encouragements du public.
Clément Lefebvre, jokey craonnais doit désormais courir sans les encouragements du public. © Radio France - Aurore Richard

Garder le moral

Les bénévoles et les six salariés aussi ont du mal à garder le moral. Alain Paillard, 67 ans est l'un des plus anciens : "Je surveille les chevaux, je les emmène au rond principal, sur la piste. Bon, on fait le boulot qu'on doit faire mais on n'a plus d'échanges comme avant. J'espère que les Trois Glorieuses auront lieu, même qu'avec 5.000 personnes, on serait ravis !". 

Alain Paillard, salarié sur l'hippodrome de Craon, espère revoir du public pour les Trois Glorieuses, du 5 au 7 septembre.
Alain Paillard, salarié sur l'hippodrome de Craon, espère revoir du public pour les Trois Glorieuses, du 5 au 7 septembre. © Radio France - Aurore Richard

Les Trois Glorieuses, du 5 au 7 septembre, c'est "le" week-end pour l'hippodrome de Craon. 400.000 euros sont distribués aux coureurs.  Il faut désormais attendre la décision de la préfecture pour savoir si oui ou non le public pourra revenir, et combien.

Près de 20.000 euros de manque à gagner avec le huis clos

Cette réouverture est un véritable enjeu financier pour la Société des courses de Craon. Le huis clos a déjà porté un coup dur aux finances. "Nous n'avons pas les rentrées des entrées, ni le fonctionnement de toute l'organisation, buvette, restauration, les enjeux sur l'hippodrome. Aujourd'hui, c'est un manque à gagner entre 15 et 20.000 euros pour la Société des courses" selon son président Hugues Crosnier. 

Sur le long terme, c'est la place des six salariés pourrait être remise en cause

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