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L'appel au secours de salariés d'Aldi dans l'Hérault

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Depuis le rachat de l'enseigne Leader Price par le groupe Aldi, les conditions de travail se sont dégradées, selon plusieurs salariés. Début décembre, un cadre s'est suicidé dans les Bouches-du-Rhône. Ils redoutent un drame similaire dans l'Hérault.

Enseigne Aldi Enseigne Aldi
Enseigne Aldi © Radio France - France Bleu

Fin 2020, le groupe allemand Aldi a racheté Leader Price en France, détenu par le groupe Casino. Un total de 547 magasins dont plusieurs dans l'Hérault  pour les transformer petit à petit. Mais ce changement de bannière est mal vécu par le personnel. 

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Début décembre un cadre du supermarché Aldi de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) s'est pendu dans la réserve du magasin.  Sa famille est persuadée qu'il a mis fin à ses jours à cause des conditions de travail dont il se plaignait. Aujourd'hui, plusieurs salariés de l'Hérault dénoncent eux aussi une situation insupportable depuis le rachat de l'enseigne : cadences infernales, insultes, menaces...

Dans une lettre, une salariée de Saint-Jean-de-Védas parle de "harcèlement  moral, de son responsable qui lui reproche de ne pas travailler assez vite, qui lui dit qu'elle ne vaut pas plus que de la merde". Un autre salarié parle de pressions, de mutations forcées. 

"Quand je vois la pub Aldi à la télé, j'ai des larmes qui coulent."

Un appel au secours

Comme plusieurs de ses collègues, Shahrokh Salazardeh, 62 ans, le responsable du magasin Aldi de Lattes, est actuellement en arrêt de travail. S'il a décidé de parler c'est pour lancer un appel à l'aide. Il redoute un nouveau drame comme celui de Fos-sur-Mer. 

"Avec le rachat, l'effectif est passé de neuf à six personnes dans mon magasin et il y a plus de travail. On avait des prestataires pour le ménage par exemple. Il n'y a plus rien. Il faut qu'on fasse tout nous-mêmes. Nous devons être disponible du matin jusqu'au soir, aller dans un autre magasin pour donner un coup de main. D'après notre contrat, on peut faire un maximum de 10 heures par jour avec une coupure, mais ce n'est pas respecté. Le personnel est à bout, plusieurs de mes collègues sont en dépression".  

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"Je tiens à mon travail, je veux continuer mais il faut qu'on nous aide."

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La direction de Aldi lance une enquête

La direction de Aldi dit "prendre la situation très au sérieux" , dément toute volonté de chasser les anciens salariés de Leader Price : "Nous avons besoin d'eux pour faire tourner nos magasin" rassure Flavia Sola, porte-parole de Aldi France_._ "Ce que les salariés dénoncent va à l'encontre de nos valeurs" ajoute-t-elle. 

Les représentants du personnel ont été contactés et une enquête est en cours pour comprendre ce qui se passe. 

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