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L'hôtellerie frappée de plein fouet par la crise de la Covid-19 en Mayenne
Les annulations se multiplient depuis que la Mayenne est passée en rouge sur la carte du coronavirus et c'est tout un secteur qui se retrouve en crise.

"On recommence à avoir des annulations alors que la situation s'était largement améliorée en juin," déplore Anne-Laure Alléard, représentante hôtellerie au sein de l'organisation patronale Umih 53 (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie). Depuis que la Mayenne est passée en rouge sur les cartes de suivi de l'épidémie de la Covid-19, les clients venus de loin qui réservaient pour la nuit ont disparu.
"C'est une vraie catastrophe"
A l'Hôtel du commerce de Vaiges, habituellement au cœur de sa saison, le hall d'entrée est vide. Des mesures sanitaires ont été prises : sens de circulation, gel hydroalcoolique, tables espacées dans la salle de restauration mais les clients sont inquiets. Économiquement, les conséquences sont désastreuses pour le secteur. "Sans se voiler la face, c'est une vraie catastrophe," regrette Samuel Oger qui dirige avec sa femme Marie-Jo l'Hôtel-Restaurant du commerce à Vaiges. Sa plus grosse journée de samedi n'a rempli que 5 des 34 chambres de l'établissement. Aujourd'hui, l'hôtel est sous le seuil de rentabilité.
Des hôtels qui ferment faute de clients
Si Samuel Oger maintient son hôtel ouvert, d'autres sont contraints de fermer. Anne-Laure Alléard gère deux établissements à Château-Gontier-sur-Mayenne et pense fermer l'un des deux à la fin de la semaine. "Au bout d'un moment, ce n'est plus rentable," explique-t-elle, "dans l'hôtellerie, on a des tranches horaires importantes donc beaucoup de besoins en personnels." Face à l'absence de clients et pour limiter les pertes, il est donc moins cher pour certains de mettre une partie du personnel en chômage partiel plutôt que de rester ouvert.
Le secteur est inquiet pour l'avenir dans le département car si les hôtels ne gagnent pas d'argent sur la saison, ils vont se retrouver à l'automne dans une situation financière très compliquée. Pour Anne-Laure Alléard, le problème du remboursement des charges patronales, qui ont été repoussées mais pas annulées, va se poser. Sans trésorerie, ces établissements ne savent pas comment ils pourront gérer cette situation et craignent des licenciements voire des dépôts de bilan.
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