L'opération sauvetage des Fonderies du Poitou d'Ingrandes-sur-Vienne démarre
Deux CSE avaient lieu ce mercredi 28 avril aux Fonderies du Poitou, Alu et Fonte. Les deux entreprises ont été placées en redressement judiciaires la semaine dernière par le tribunal de commerce de Paris. L'avenir des Fonderies se précise.
On en sait un peu plus sur l'avenir des Fonderies du Poitou à Ingrandes-sur-Vienne dans la Vienne. Ce mercredi 28 avril, deux comités sociaux et économiques (CSE) avaient lieu, un pour la Fonte et l'autre pour l'Alu. Les deux entreprises ont été placées en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. L'occasion de prendre un premier contact avec les administrateurs qui vont gérer les dossier. L'opération sauvetage des Fonderies a officiellement commencé !
Six mois de sursis pour la Fonte
Les bonnes nouvelles viennent surtout de la Fonderie Fonte. Le tribunal de commerce a décidé de décaler la fermeture initialement prévue en juin prochain, finalement ce sera en octobre. L'entreprise a donc six mois pour trouver un repreneur. Quatre candidats se sont déjà manifestés.
Une première rencontre va avoir lieu ce jeudi 29 avril avec l'un d'eux. Il s'agit de l'industriel Patrick Bellity. "On a plein de questions à lui poser. On aimerait connaitre son projet. Est-ce que, comme beaucoup, c'est pour avoir des aides publiques, des aides de Renault et derrière "je vais reprendre pour vous fermer" ou est-ce qu'il a vraiment un projet, d'abord et avant tout, social et économique viable ?", se demande Alain Delaveau, secrétaire du CSE des Fonderies du Poitou Fonte.
La Fonderie Fonte mise tout sur la diversification. Elle a commencé à produire des haltères pour la musculation mais aussi des pièces de voiries.
Toujours pas de repreneur en vue pour l'Alu
Pour la Fonderie Alu, l'Etat s'est engagée à financer pendant 3 mois. Pour le moment il n'y a aucun repreneur à l'horizon. "Aujourd'hui on a l'impression qu'on perd du temps (...) nous ce qu'on espère c'est que après ces trois mois, si ce n'est pas terminé, Renault prenne le relais et qu'il y ait un financement d'aller au delà si besoin", explique Jean Philippe Juin, délégué syndical CGT de la Fonderie Alu.
Liberty a perdu la confiance de Renault, n'a plus la confiance de l'Etat et n'a plus la confiance des salariés
Le dernier propriétaire en date Liberty s'est positionnée pour un "plan de continuation" et aimerait garder l'entreprise. Mais les salariés ne veulent pas en entendre parler "Liberty a perdu la confiance de Renault, n'a plus la confiance de l'Etat et n'a plus la confiance des salariés", selon Jean Philippe Juin. On imagine difficilement un nouveau départ avec cet actionnaire.