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L'UMIH 31 juge la fermeture anticipée des bars à Toulouse "aussi inutile qu'inefficace"
"On stigmatise toujours la même profession", réagit le vice-président de l'UMIH (Union des Métiers des Industries et de l'Hôtellerie) en Haute-Garonne, au lendemain de la décision préfectorale de fermer les bars à 1h du matin à Toulouse pour lutter contre la propagation de l'épidémie de coronavirus.

C'était redouté depuis la prise de parole du préfet de Haute-Garonne vendredi 18 septembre pour dicter les premières restrictions destinées à lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19. Trois jours plus tard, Etienne Guyot frappe plus fort en réduisant la jauge pour les grandes manifestations publiques de 5.000 à 1.000 spectateurs et en réduisant l'amplitude horaire des bars et restaurants. Ils doivent dès ce mercredi 23 septembre à 0h00 être fermés entre 1h et 6h du matin.
Une décision "aussi inutile et même totalement absurde, selon Philippe Belot, le vice-président de l'UMIH 31 (Union des Métiers des Industries et de l'Hôtellerie en Haute-Garonne). C'est laisser croire aux gens qu'il y a une heure à laquelle le virus est actif et une heure à laquelle il ne fonctionne pas", ajoute-t-il.
"Alors qu'autour de nous, il se passe à peu près n'importe quoi : on est dans des trains bondés, on est entassés dans des métros, les étudiants sont tous dans des amphis, il y a des fêtes sauvages sur les bords de la Garonne." - Philippe Belot, vice-président UMIH 31
Il juge la dernière décision préfectorale très disproportionnée en citant en exemple "des trains bondés, des étudiants entassés dans les amphis" ou encore "des fêtes sauvages sur la Garonne" tout en rappelant que selon lui "les bars et les restaurants sont ceux qui ont fait le plus d'efforts dans le domaine sanitaire". Le professionnel de l'hôtellerie-restauration toulousain rappelle le mètre entre les tables, le port du masque obligatoire, le protocole sanitaire mis en place depuis le début du déconfinement.
"On oublie le nombre de personnes que ces mesures vont mettre au chômage"
"On a vu que dans les villes où cette mesure a été adoptée, il n'y a eu aucune différence", assure Philippe Belot qui juge cette mesure "liberticide" et n'exclut pas, comme à Rennes , de porter l'affaire devant la justice pour la contredire. "On oublie le nombre de personnes que ces mesures vont mettre au chômage : entre 250.000 et 300.000 personnes en France dans nos métiers. On est bien loin d'Airbus et d'une entreprise de pneus et ça n'intéresse personne !" Le représentant de l'UMIH est très remonté contre le gouvernement. "Ce qui est dramatique, c'est que ce sont des mesures prises sans aucune concertation et appliquées du jour au lendemain", résume Philippe Belot.
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