L'Usine Invisible a fabriqué 172 000 masques en tissu pour les collectivités du Morbihan
Le succès de L'Usine Invisible : derrière ce nom, le projet un peu fou de fédérer des couturières professionnelles pour fabriquer des masques en tissu afin de répondre à la demande des collectivités locales du Morbihan. Un projet économique, social et solidaire réussi.
Alors que la crise sanitaire du coronavirus semble se calmer en France, les créatrices de L'Usine Invisible dressent un premier bilan de leur aventure.
Au départ, il y a quatre amies membres du réseau des couturières solidaires d'Auray et de ses environs. Alors que la demande de masques et leur manque s'intensifient en France, elles décident de fédérer les couturières professionnelles du Morbihan. L'idée est de fabriquer chez soi des masques en tissu commandés par les collectivités locales pour leurs agents en contact avec du public et pour les personnes fragiles.
Un projet monté en un temps record
L'Usine Invisible est lancée le 17 avril. Un appel à candidature est lancé sur les réseaux sociaux. Plus de 2000 personnes y répondent. Finalement ce sont 202 couturières du Morbihan mais aussi 36 du Finistère qui deviennent les petits mains invisibles de cette usine unique. Un modèle coréen de masque en tissu leur est envoyé en kit avec le tissu et les attaches. La production démarre le 1er mai et deux mois plus tard, l'Usine Invisible fournit 172 000 masques aux collectivités locales. Cela représente 26 km2 de tissu et 275 km de liens. Un projet économique, social et solidaire puisque, pour chaque masque fabriqué, les couturières touchent 2,80 euros nets.
Une belle aventure qui pourrait perdurer : l'envie et la demande sont là selon les porteuses du projet.