L'usine Jacob Delafon ferme son site historique à Damparis dans le Jura
L'usine historique de la marque Jacob Delafon, située à Damparis dans le Jura va fermer définitivement. La décision à été prise ce jeudi soir, par le groupe américain Kohler. C'est l'incompréhension pour les 151 salariés du site jurassien, "berceau" de la marque de robinetterie.
La décision est tombée ce jeudi soir. L'usine de la marque Jacob Delafon, implantée à Damparis près de Dole (Jura), va fermer. Le groupe américain Kohler, propriétaire de l'usine, a décidé de se séparer de ce site et de trouver un repreneur.
L'usine jurassienne de Jacob Delafon devrait fermer dans les mois à venir. C'est le "berceau" historique de la marque créée sur place en 1899, sur le site de Belvoye à Damparis. Le groupe Kohler l'avait rachetée en 1985.
C'est un échec puisqu'on se bat tous ensemble pour faire durer notre usine - Rodolphe Gomis, salarié depuis 25 ans
Pour les 151 salariés encore employés à Damparis, la nouvelle fait l'effet "d'un coup de massue", confie Eric Donzeau, depuis 35 ans à Jacob Delafon : "On pensait qu'il allait peut-être y avoir une réduction des effectifs, ou une réorganisation, mais pas ça".
Ils ont débrayé ce vendredi matin, au lendemain de l'annonce de fermeture. Les élus du personnel ont prévu de se réunir sur le site, ce lundi 7 septembre en début de matinée et comptent sur les syndicats pour négocier au mieux leurs conditions de départs.
Un pan de l'histoire locale va disparaître - Michel Giniès, maire de Damparis
C'est aussi l'émoi, plus globalement dans la commune et le bassin dolois. Le maire de Damparis, Michel Giniès -dont le grand père et la mère ont travaillé chez Jacob Delafon- parle d'un "pan de l'histoire locale qui va disparaître". Il espère le soutien de l'ensemble des décideurs politiques du secteur (Grand Dole, Département du Jura et parlementaires) pour tenter d'éviter une telle issue.
Comme les parents de Michel Giniès, le grand-père et le père de David ont aussi travaillé chez Jacob Delafon. Et celui qui a plus de 20 ans de maison est sous le choc depuis l'annonce de la fermeture de l'usine : "Je suis écœuré ... Je suis écoeuré", répète le salarié, la voix marquée par une certaine tristesse.