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L'usine Labeyrie de Jonzac à l'arrêt : les salariés en grève pour des augmentations de salaire
Après Came dans les Pyrénées-Atlantiques, et Saint-Geours-de-Maremne dans les Landes, les salariés d'une troisième usine de Labeyrie sont en grève, à Jonzac en Charente-Maritime. Avec une forte augmentation du coût de la vie ces derniers mois, les employés veulent une revalorisation salariale.

A Jonzac, l'usine Labeyrie est à l'arrêt depuis ce mercredi soir. Une grande partie des 180 salariés sont en grève pour demander des augmentations de salaires. Pour la plupart, les employés ont un salaire un peu au dessus du smic, et même si il y a eu un léger coup de pouce l'été dernier, cela n'est plus suffisant pour boucler les fins de mois.
A découvert tout le temps, Sophie se fait même aider financièrement par sa mère et sa petite retraite
Sophie Gautraud, est déléguée syndicale FO à l'usine Labeyrie de Jonzac. Recrutée en CDI en 1999, aujourd'hui animatrice de ligne à l'usine, elle ne touche que 1400 euros net par mois : " Avec un conjoint qui ne travaille pas pour des raisons de santé, sur 1400 euros, quand vous avez payé votre crédit maison, donné à manger à tout le monde, payé les assurances, les factures d'électricité, et fait le plein pour la voiture, il ne reste plus rien, et je suis même à découvert tout le temps. J'ai en plus une voiture diesel, pour que cela coûte moins cher, mais avec 40 kilomètres par jour aller-retour pour aller au travail, tout cela ne tient plus. Imaginez, c'est même ma mère qui nous aide avec sa petite retraite. On a l'habitude de ne pas sortir, le loisir, cela coûte trop cher, mais là cela devient plus supportable. On travaille, mais on n'est pas récompensé.__"
La participation de quelques centaines d'euros arrivera au mois de novembre, et de nouvelles négociations sur les salaires se tiendront au mois de décembre, mais pour Sophie et ses collègues, il y a urgence. "Il faut agir maintenant, on ne peut plus tenir comme çà, c'est une question de jour, une réponse à court terme, pas avant Noël."
Il y a urgence pour les salariés, qui ne peuvent plus attendre le mois de décembre pour être augmentés
Bertrand Delmas le DRH du groupe Labeyrie répète à l'envie, que des négociations ont déjà été menées au mois de juillet, le tout validé par les syndicats. D'autres viendront d'ici à la fin de l'année. Un groupe qui promet prendre en compte les augmentations récentes du coût de la vie, notamment des énergies. "Cela sera intégré à ces discussions avec les syndicats. Nous en tiendrons compte." A Jonzac, cette promesse est un peu lointaine pour des salariés, qui pour le moment, ne comptent pas reprendre le travail.
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