- Accueil
- Infos
- Économie - Social
- La Cantine Populaire de la Carroterie à Dijon devant la justice
La Cantine Populaire de la Carroterie à Dijon devant la justice
Ce vendredi 23 juin, s'ouvre l'audience devant le tribunal de Dijon entre "la Carotterie" et le propriétaire du 134 rue d'Auxonne. Les lieux sont squattés par le collectif qui a ouvert une cantine populaire à prix libre et sans but lucratif.

Ce vendredi 23 juin, s'ouvre l'audience devant le tribunal de Dijon entre la Cantine Populaire de la Carotterie et le propriétaire du 134 rue d'Auxonne. Le tribunal va devoir décider si les lieux doivent être vidés et si oui dans quel délai, car le collectif de la Carotterie occupe cette ancienne armurerie sans titre ni autorisation depuis décembre 2016. Aujourd'hui, le propriétaire souhaite vendre ses murs au promoteur immobilier SOPIRIM.
En janvier, le collectif de la Carotterie a ouvert une cantine. Tous les mardi, mercredi et vendredi midi, vous pouvez venir déjeuner sur de grandes tables aux toiles cirées et à la vaisselle données ou achetées chez Emmaüs.
50 personnes à chaque service
Trois midis par semaine, le mardi, mercredi et vendredi, les membres du collectif préparent le repas. Beaucoup de légumes, des graines, des fruits et de la salade récupérés auprès du quartier des Lentillères , mais aussi de maraîchers amis qui offrent les invendus de leurs marchés**. Les repas sont végétariens** (sans viande) voir même vegans (sans aucun produit d'origine animale) pour que chacun puisse prendre une louche. "On garde aussi des produits sans gluten pour les personnes intolérantes" précise Alice, membre du comité.
À chaque service, une cinquantaine de personnes viennent déjeuner entre 11h30 et 14h. Depuis l'ouverture, plus de 3250 repas ont été servis.
Ici, le prix est libre. Certains peuvent ne rien donner, d'autre déposer un billet dans l'un des pots disposés dans la salle. "On ne regarde pas combien les gens donnent, ce n'est pas notre problème. On ne veut exclure personne par l'argent qui ne nous sert qu'à acheter la nourriture qui nous manque après les dons."
Un lieu de socialisation où l'argent n'est plus roi
Yann, 30 ans est très investi dans le collectif. "On n'est pas là pour recevoir rétribution, on est là pour créer une forme de vie intéressante. Ça vaut mieux de venir ici que d'aller en ville prendre un kebab et attendre que le temps passe. Ici, tu n'as pas forcément de sous, tu peux venir manger pour deux euros ou donner plus si tu peux."
Il y a tout type de personnes qui viennent, tout type de classe social. Les tables sont faites pour donner huit à dix places, tu es obligé de rencontrer des gens.
"C'est un autre type de socialisation qui ne passe pas par l'argent. C'est important qu'il y ait des lieux différents comme celui-là."
Pour ce qui est du squat, l'acte est totalement assumé : "On prend ce risque parce que nous voulons une ville à la hauteur de nos ambitions. C'est impossible de monter une cantine populaire pareille dans un système qui pense par et pour l'argent."
Ma France : Mieux vivre
Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.