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La centrale nucléaire de Gravelines vise 10% de production en plus, en 2018
Après une année 2017 difficile, avec de nombreux arrêts de réacteurs prolongés, 2018 s’annonce plus favorable, à la centrale nucléaire de Gravelines. En ce moment, les six tranches sont connectées au réseau. Ce n’était pas arrivé depuis presque deux ans.

Edf veut produire 35 TWh en 2018, à la centrale nucléaire de Gravelines, soit une augmentation de 10%. Cet objectif est mesuré, puisque tous les réacteurs ne seront pas arrêtés cette année. La centrale subira tout de même, à nouveau, un important programme de travaux. 300 millions d’euros (250 millions en 2017) sont prévus, détaille François Goulain, son directeur :
Il s'agit de gros travaux de maintenance, de remplacer des composants importants comme des transformateurs, de rénover les générateurs de vapeur de la Tranche 6 qui va subir sa visite décennale. Cette visite approfondie du réacteur, du bâtiment réacteur et de la cuve doivent permettre d'obtenir l'autorisation de fonctionner encore dix ans.
Cette année, les six diesels d’ultime secours, les DUS, seront également livrés à Gravelines. Ces groupes électrogènes, qui tiennent compte du retour d'expérience de Fukushima, ajoutent une source d’électricité afin de refroidir les réacteurs en cas d’accident nucléaire.
Faire baisser le nombre d'incidents
Mais ce qui préoccupe Edf, c’est le nombre d’incidents à Gravelines. Bien sûr, c’est lié aux arrêts de tranches compliqués de l’année dernière, mais 80 événements significatifs, dont 11 importants, c’est trop ! La solution passe, peut-être, par l’innovation des équipes. Un espace, baptisée La Brasserie, vient d’être inauguré. On y brasse des idées sur des canapés. Xavier Luc est le responsable des lieux :
C'est un lieu de travail collaboratif où les salariés peuvent travailler des sujets qui nécessitent les compétences de plusieurs services. Il y a vraiment du partage, il n'y a pas de lien hiérarchiques dans ces ateliers, et surtout on essaie de mettre autour de la table des acteurs de terrain, parce que ce sont eux qui connaissent la vraie vie et qui ont les clés de résolution de nos problèmes.
La Brasserie (qui existait déjà sous une autre forme depuis deux ans) a permis de développer une centaine d’innovations qui viennent compléter le programme de formation de la centrale. Un service qui mobilise une cinquantaine de personnes, notamment dans les deux simulateurs de conduite des réacteurs. C’est là que les opérateurs de commande des réacteurs passent de longues heures difficiles, raconte Yannick Diverchy , il est formateur :
On commence par quelque chose de simple, la situation normale, ce que les opérateurs vivent au quotidien. Puis, on durcit la chose, on crée des pannes de plus en plus grosses et on va même jusqu'à simuler des accident type Fukushima, pour que les opérateurs sachent les gérer.
Les formateurs utilisent ainsi les retours d’expérience, suite aux incidents survenus à Gravelines ou ailleurs en France. Le but : améliorer l'efficacité des pilotes de réacteurs confrontés à de telles situations.
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