La CGT dénonce une "chasse aux sorcières" chez Safran à Issoudun
Après le licenciement d'un salarié pour faute grave, la CGT dénonce une "chasse aux sorcières" sur le site Safran à Issoudun (Indre). Selon le syndicat, la direction prend des mesures extrêmes depuis le début de la pandémie de Covid-19.
La colère ne retombe pas chez les salariés de Safran à Issoudun. L'entreprise spécialisée dans la conception de sièges d'avion a licencié un salarié pour faute grave le 21 avril dernier. Jacques est âgé de 56 ans. Il a commis une erreur sur une ligne de production de siège. Il avait sur plusieurs lots installé une mauvaise couleur d'accroche. Près de 200 salariés ont débrayé mardi devant le site pour protester contre cette décision qu'ils jugent radicale. La CGT promet que la mobilisation ne s'arrêtera pas là même si la direction a confirmé au syndicat mardi soir la décision du licenciement.
Le salarié en question avait déjà reçu un avertissement en 2019 : "passer d'un avertissement et se retrouver en 2021 sur une procédure de licenciement c'est totalement absurde et incompréhensible dans l'échelle des sanctions", s'indigne Dominique Bussière. Pour le délégué CGT sur le site estiment que d'autres comportements "plus graves" par le passé "et les personnes en question sont restées sur place". De son côté la direction n'a pas souhaité s'exprimer. Contactée par France Bleu Berry, elle indique simplement "un processus légal".
"Entre le laxisme du passé et l'extrême d'aujourd'hui, une échelle des sanctions a été franchie", Dominique Bussière
Au delà du cas de Jacques, la CGT évoque une impression de "dossiers montés sur certaines personnes" au sein de Safran à Issoudun. La syndicat évoque cinq licenciements depuis le début de la crise du Covid-19 "Quand on reproche quelque chose à un salarié, on n'attend pas 4 ou 5 mois pour la convoquer. Et puis si on s’aperçoit qu'il y a quelque chose qui ne va pas il existe les entretiens annuels", précise Dominique Bussière. Le syndicat évoque cinq licenciement pour faute depuis le début de la pandémie de Covid-19 sur le site d'Indre. "C'est beaucoup", reconnaît le délégué CGT.