La Corse boudée pour Pâques
La Corse ne sera pas la destination la plus prisée pour les vacances de Pâques. Les taux de réservations sont particulièrement bas, loin des chiffres obtenus lors d’une année normale.
« Comparativement à 2019, la baisse est de l’ordre de 40 à 50%. »
La Corse ne cassera pas la baraque à l’occasion de la toute prochaine période de vacances. Une situation qui n’est en rien surprenante pour le président de la Corsica Ferries. Pierre Mattei retrouve dans les réservations auprès de sa compagnie les mêmes données qu’en octobre et février dernier. « On voit bien que le trafic touristique français est quasiment réduit à néant. Il est même de zéro avec les étrangers puisque les restrictions aux frontières font que n’avons plus d’italiens, de suisses ou d’allemands » précise encore Pierre Mattei.
Pas plus d’optimisme dans l’aérien
Le trafic passager est donc en berne dans le domaine maritime. Il n’est guère mieux dans le secteur de l’aérien. Dans les rangs d’Air Corsica, on mettra à la vente, entre le 16 avril et la fin de l’année, deux millions de sièges. Une offre qui pourrait ne pas être satisfaite. « Il faudrait une accélération très forte des réservations pour remplir correctement cette capacité » précise Luc Bereni, le président du directoire d’Air Corsica. Il faut dire que les informations relatives à la propagation du virus ne laissent que peu de place à l’optimisme pour les prochaines semaines.
"Vivement l’été"
L’absence de réservations dans les transports se répercute logiquement sur le secteur de l’hôtellerie insulaire. Là encore, les prévisions pour les prochaines semaines sont plutôt tristes. Il faut dire que dans le contexte actuel, il semble plus simple pour les continentaux de se rendre dans n’importe quelle autre région que la Corse. « Le mois d’avril est très calme. Nous sommes confrontés à une forte baisse des réservations » indique Thomas Vincetti, directeur d’un hôtel à Ajaccio.
Ces professionnels devront prendre leur mal en patience encore quelques semaines. Car pour la suite, les indicateurs sont un peu plus favorables. Le mois de juin fait valoir quelques signes positifs. Les mois de juillet et août s’annoncent très bons. Des perspectives qui ne demandent qu’à être confirmées, sous réserve évidemment que l’épidémie de Covid-19 ne vienne pas tout remettre en question.