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La filière aéronautique s'attend à de belles retombées après les commandes géantes décrochées par Airbus
En cette mi-décembre 2021, le constructeur aéronautique Airbus a décroché coup sur coup deux très gros contrats : une commande d'une centaine d'Airbus A320 néo d'Air France-KLM et une autre de 134 monocouloirs pour la compagnie australienne Qantas.

Quelles conséquences pour l'aéronautique en Occitanie après les méga-commandes décrochées en cette mi-décembre par Airbus ? Une centaine d'avions seront destinés à Air France-KLM et pas moins de 134 à la compagnie australienne Qantas (dont 60 commandes fermes). Deux bonnes nouvelles qui vont avoir des retombées pour le constructeur toulousain et pour ses sous-traitants.
Des retombées en terme d'emploi et de cadence
Ces retombées ne seront pas immédiates puisque les premières livraisons sont prévues en 2024. Mais ces grosses commandes ouvrent la voie à un avenir meilleur. Airbus s'était séparé de ses intérimaires avec le Covid. Selon les syndicats, le constructeur pourrait de nouveau avoir recours à ce type de contrat dès le début 2022.
Bertrand Mendès est délégué syndical central Force Ouvrière à Airbus : "Il est certain que dès le début d'année, des intérimaires vont nous rejoindre et renforcer les rangs avec évidemment l'objectif qu'il y ait des embauches en 2022. Aved les PSE, il y a eu des pertes de compétences puisque ce sont les plus anciens qui sont partis. Il faut donc être en mesure d'embaucher par rapport aux défis qui nous attendent. Ce serait une très bonne chose pour le bassin d'emploi toulousain qui a été vraiment malmené pendant la crise."
Il faut donc être en mesure d'embaucher par rapport aux défis qui nous attendent. Ce serait une très bonne chose pour le bassin d'emploi toulousain qui a été vraiment malmené pendant la crise." - Bertrand Mendès, délégué syndical central Force Ouvrière à Airbus
Ces commandes sonnent aussi comme une sorte de bonne publicité pour Airbus qui pourrait inciter d'autres compagnies à se tourner vers l'avionneur toulousain.
Des cadences plus soutenues en perspective
Il y aura aussi des retombées en terme de cadences. Certains sous-traitants s'attendent à des niveaux d'activités beaucoup plus élevés. Certains vont devoir se réorganiser comme Serge Dumas qui dirige la société Gillis Aéro, entreprise qui fabrique des pièces de fixation (écrous, boulons, etc.) à Dieupentale dans le Tarn-et-Garonne : "Aujourd'hui, on travaille trois ou quatre jours par semaine. Avec la charge de travail qui va nous arriver en 2022, on reprendra à plein potentiel".
"Une des possibilités sera de rouvrir les équipes de nuit qui ont été arrêtées dès avril 2020 détaille Serge Dumas. Nous travaillons en 2x8 aujourd'hui et on pourra facilement passer en 3x8. On va avoir beaucoup de boulot, mais ce sont des problèmes de riches ! Avec la période difficile que l'on vient de connaître, repartir vers la pleine puissance, ce n'est pas préoccupant."
Mais ces grosses commandes ne résoudront pas tout. Chez certains sous-traitants comme Latécoère, qui fabrique notamment des portes, elles ne rééquilibreront pas les finances. Mais selon un porte parole de l'entreprise, ces perspectives de commandes permettront d'investir davantage sur la recherche et le développement pour régler des problèmes de compétitivité et, à terme, être plus performant sur le plan financier.
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