"La loi climat est suicidaire pour l'aéronautique", pour Jean-Luc Lagleize, député de Haute-Garonne
Le projet de loi climat est débattu en ce moment à l'Assemblée nationale. En période de crise sanitaire et de crise de l'aéronautique, ce projet prévoit des restrictions sur l'utilisation des transports aériens pour lutter contre le réchauffement climatique.
Le début de la crise du Covid-19, c'était il y a un an. Depuis, les victimes sont nombreuses, des personnes d'abord, mais aussi des entreprises et particulièrement en région toulousaine, dans l'aéronautique. C'est dans ce contexte que la loi climat est débattue à l'Assemblée. Certains de ses articles encadrent l'utilisation des avions pour protéger la planète.
"Cette loi est suicidaire pour l'aéronautique." Jean-Luc Lagleize
Le député de Haute-Garonne et coprésident du groupe d’études "Secteur aéronautique et spatial" de l’Assemblée nationale, Jean-Luc Lagleize, redoute la validation de ces articles. "Ces articles de loi ont été pensés bien avant la crise du Covid. Ces articles vont à contresens maintenant que le Covid est arrivé. Aujourd'hui, l'activité aéronautique est à zéro. Il y a donc zéro risque pour la planète. Cette loi est suicidaire pour l'aéronautique", s'insurge le député.
Les articles 35 à 38 du projet de loi visent à interdire certaines liaisons aériennes, d'autres ajoutent des coûts et des contraintes aux compagnies aériennes, avec pour objectif final de limiter globalement l'utilisation des avions. "Ce n'est pas le bon tempo", résume Jean-Luc Lagleize. Dans ce contexte, le député demande donc au gouvernement le retrait pur et simple de ces articles 35 à 38 de la loi climat.
Pour rappel, sur 202.000 emplois français dans l'aéronautique représentés au sein du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, la crise a directement fragilisé 60.000 postes et jusque là 15% des effectifs ont été supprimés.