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La métropole "ne peut pas affirmer qu'on va maintenir les vols commerciaux sur l'aéroport de Tours"
Le président de Tours-Métropole fait le point sur l'avenir de l'aéroport. Il n'y a plus d'inquiétude concernant le maintien des vols privés ou des vols sanitaires. En revanche, concernant les avions commerciaux empruntés par 180.000 personnes l'an dernier, la visibilité s'arrête en juin 2021.

La métropole de Tours se réengage jusqu'en juin 2021 avec Ryanair. Des négociations viennent de s'ouvrir avec la compagnie low-cost irlandaise pour savoir quelles lignes seront desservies depuis Tours jusqu'à cette date. On le sait : depuis plusieurs mois, les élus de la métropole veulent majoritairement arrêter de subventionner Ryanair qui reçoit 13 euros pour chaque passager transporté.
Reste à savoir si ils trouveront une autre compagnie aérienne pour continuer les vols commerciaux. Le président de la Métropole, Wilfried Schwartz, le reconnait : si l'avenir des vols sanitaires, de l'aviation d'affaire, de l'aéroclub et de l'école de pilote de ligne est garanti, le maintien des vols commerciaux reste incertain sur le long terme.
Pourquoi prolonger le contrat avec Ryanair ?
"En fait, si nous poursuivons avec Ryanair jusqu'en juin prochain, c'est pour prendre le temps. Regarder la stratégie globale sur l'aéroport. Est-ce qu'on y maintient ou non des vols commerciaux ? Est-ce que le ministère des armées, aussi, à une stratégie nationale pour notre aéroport ? Est-ce que la Direction Générale de l'Aviation Civile, également, a une stratégie ?" Autant d'interrogations pour lesquelles la Métropole "va prendre le temps et après juin 2021, on verra. Si il faut poursuivre quelques mois de plus avec Ryanair pour ne pas s'annuler toute chance de poursuivre des vols commerciaux, on en débattra et on verra ce que nous déciderons".
Wilfried Schwartz, a en tout cas une certitude, "si ce système avait été efficace, il aurait pu prendre son envol sans subventions publiques, ou en les diminuant mais ça n'a jamais été le cas". Et affirme la volonté de la Métropole de "sortir le plus rapidement possible du système de subventions publiques avec Ryanair" .
Et si aucune autre compagnie ne veut remplacer Raynair à Tours ?
"On ne peut pas affirmer aujourd'hui qu'on va maintenir les vols commerciaux, mais on va regarder d'une part l'état du transport aérien aujourd'hui et d'autre part si notre destination attire des compagnies aériennes ou non". Le président de la Métropole s'interroge_, "le sujet est : y-a-t-il encore des compagnies aériennes intéressées par des vols commerciaux sans que ce soit sous perfusion d'argent public pendant des années ?" _
"Aujourd'hui, chacun est hyper-vigilant sur l'argent public. Ce sont nos impôts. Quand la métropole met 13 euros de subvention sur chaque billet, il y a bien quelqu'un qui paye. En l'occurrence, nous tous. Pourquoi aider l'avion plutôt que le transport ferroviaire ou ceux qui partent en vacances avec une voiture électrique ?" se demande Wilfried Schwartz. "Je ne comprends pas pourquoi on a favorisé le transport aérien plutôt qu'un autre mode de transport. C'est un débat qu'on doit avoir durant les prochains mois, de manière très pragmatique".
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