INFOGRAPHIES - La Normandie gagne des habitants, mais au ralenti
La Normandie gagne toujours des habitants, mais très lentement. Les grandes villes sont désertées au profit des campagnes, notamment de l'Eure, le département le plus dynamique de Normandie en terme de croissance démographique.

La Normandie compte très précisément 3 330 478 habitants au 1er janvier 2017, les derniers chiffres révélés ce lundi 30 décembre 2019 par l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Entre 2012 et 2017, ce chiffre n'a augmenté que de 0,05% chaque année. A titre de comparaison, la France gagne 0,4% d'habitants par an. Cela fait de la Normandie, avec le Grand-Est et la Bourgogne-Franche-Comté, l'une des trois régions les moins dynamiques du pays sur ce plan.
Les grandes villes boudées
Les grandes villes n'ont plus la côte. Rouen et Le Havre (-0,3% par an), Dieppe (-1%) et Evreux (-0,8%) perdent des habitants. L'est de la Seine-Maritime, certaines zones du littoral et le sud de l'agglomération de Rouen sont particulièrement touchés. On note le cas de la ville d'Aumale (2 100 habitants), à la frontière avec les Hauts-de-France, qui perd 2,3% de sa population chaque année.
L'Eure s'en sort bien
Le département de l'Eure, au contraire, est le plus dynamique de Normandie, sur le plan de la croissance démographique. Une hausse annuelle de 0,3%, soit environ 2 000 habitants de plus chaque année, loin devant la Seine-Maritime (+90 habitants par an). L'INSEE note que "la plupart des communes en croissance se situe sur une large bande allant du nord-ouest jusqu'au sud-est du département". Ainsi, Bourg-Achard (+5,2% par an), Angerville-la-Campagne (+4,8%) et Epaignes (+2,4%) se distinguent. Mention spéciale pour le village de Moisville, au sud d'Evreux. 200 habitants mais une progression démographique de 7,6% chaque année.
Chez nos voisins normands...
Le Calvados est comme la Seine-Maritime, une progression, certes, mais très faible (0,2% par an). Le recul démographique s'accentue à Caen (-0,6% par an). Le dynamisme est plutôt dans la périphérie de la troisième ville du département, ou plus à l'ouest, au niveau de Bayeux.
La Manche, fait rare, perd des habitants (-0,1% par an), avec une baisse annuelle de 0,5% pour Cherbourg. Plus globalement, une grande partie des communes littorales, notamment sur la pointe est du Cotentin sont boudées. Saint-Lô s'en sort mieux (+0,2%)
L'Orne est le département qui perd le plus d'habitants (-0,5% chaque année entre 2012 et 2017). Six communes sur dix y comptent moins d'habitants en 2017 qu'en 2012.