La nouvelle eco : des livreurs Amiénois lancent une alternative aux plateformes
Trois jeunes Amiénois ont crée un service de livraison à vélo, alternatif à Uber ou Deliveroo. Des grandes plateformes très critiquées pour les conditions de travail précaires qu'elles offrent à leurs livreurs qui, pour une grande majorité sont auto-entrepreneurs.
Beefast, coursiers amiénois est née au printemps dernier, lors du premier confinement imposé en France pour lutter contre le coronavirus. Cette association a été fondée par deux jeunes Amiénois qui ont voulu lancer un service de livraison à vélo, alternatif à Uber ou Deliveroo.
Des grandes plateformes très critiquées pour les conditions de travail précaires qu'elles offrent à leurs livreurs qui, pour une grande majorité sont auto-entrepreneurs. A l'inverse, Beefast se veut plus éthique et plus protectrice.
Antoine Hosin, l'un des cofondateurs est livreur à vélo depuis deux ans. A 23 ans, il a d'abord enfourché le deux-roues en parallèle de ses études et comme auto-entrepreneur pour différentes plateformes américaines ou anglaises. Un système qui lui a d'abord convenu avant finalement qu'il ne déchante.
J'ai eu un accident de vélo, je me suis cassé les dents, j'ai dû m'arrêter dix jours
"Oui c'est très flexible, très pratique quand on est étudiant. Mais quand on veut en faire son activité principale il n'y a plus aucune protection sociale. J'ai eu un accident de vélo, je me suis cassé les dents, j'ai dû m'arrêter dix jours et je n'avais droit à rien, aucune protection, aucun remboursement, aucun chômage que dalle", se souvient Antoine Hosin.
Et il pointe également l'absence de pouvoir de négociation. "Tous les six mois c'était des mises à jour de prix, de conditions tarifaires, des conditions de travail et ça n'allait jamais dans notre sens toujours dans le leur. On avait une rémunération constamment à la baisse."
Alors il y a quelques mois au moment du premier confinement Antoine Hosin saute le pas et fonde Beefast. Adossé à la fédération Coopcycle, qui aide les entreprises ou les associations à évoluer vers le modèle coopératif il a déjà convaincu une dizaine de clients qui utilisent ses services pour les livraisons. Et Antoine Hosin est persuadé que ce modèle qu'il qualifie de "plus éthique" a de beaux jours devant lui.
La Nouvelle Eco avec Beefast, coursiers amiénois