La nouvelle éco : à L'Isle-sur-la-Sorgue, l'engouement pour le vélo ne faiblit pas
Avec la crise sanitaire, la demande de vélo a explosé. À tel point que les marchands font face à des pénuries, c'est le cas au Truji Cycle Bike Luberon, enseigne située à L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse).
Dans deux semaines, cela fera un an que le premier confinement a été instauré en France pour endiguer la propagation du Covid-19. Depuis cette date, la pratique du vélo est montée en flèche. La demande est telle que les marchands peinent à satisfaire tous les clients. En témoignent les gérants du Truji Cycle Bike Luberon, installés à L'Isle-sur-la-Sorgue depuis six ans.
Ventes manquées
Cette entreprise familiale est gérée par Jean Trujillo, en charge de l'atelier réparation et par sa fille, Marine, responsable des ventes. Ces derniers mois, la fréquentation de l'établissement a triplé, "mais on rate entre trois et cinq ventes par jour parce que les vélos ne sont pas disponibles", indique Jean Trujillo.
"Les fabricants ont pris beaucoup de retard avec la fermeture des usines pendant le premier confinement", explique-t-il. D'après lui, ils annoncent des délais de livraison de plus d'un an et la demande ne faiblit pas. Résultat, le chiffre d'affaires du magasin vauclusien n'a pas décollé comme espéré.
Les vélos d'occasion ont la cote
En revanche, les demandes de réparations ont aussi fortement augmenté. Dans ce cas, évidemment, le problème de stock ne se pose pas. "On a loué des vélos tout l'hiver, ajoute Jean. D'habitude c'est une période de creux."
Côté ventes, la pénurie de vélos neufs profite au marché de l'occasion, "de plus en plus prisé", assure Marine, également pour des raisons économiques et écologiques. Mais c'est encore le vélo électrique qui se vend le mieux.
Politique en faveur des déplacements doux
C'est l'une des promesses du Conseil départemental de Vaucluse : faire de la pratique du vélo une priorité pour les années à venir. "On a un peu de retard niveau aménagements mais des efforts sont faits, relève la gérante. Avec la Via Rhona qui doit s'étendre, les projets de grandes voies cyclables... Il faut le temps que ça se fasse."
Lentement mais sûrement. Marine Trujillo y croit. En attendant, avec son père, ils se préparent au pic des ventes de l'année. Habituellement c'est au printemps.