La "nouvelle éco" : à Meylan, Sintégra cartographie les alpes et le reste du monde
Chaque jour, France Bleu Isère accompagne ceux qui font l'économie dans le département. Aujourd’hui, gros plan sur la société meylanaise Sintégra : techniques 3D et laser au service de la topographie, l'entreprise se développe et capte des marchés dans le monde entier.
Sintegra, installé à Meylan, emploie 100 salariés pour une chiffre d'affaires de 10 millions d'euros. L'entreprise est spécialisée en topographie et cartographie aérienne. Elle a décroché des marchés au Sénégal, au Burkina Faso ou encore à Madagascar et plus près de chez nous dans les Alpes françaises. Le président Lionel Brat était l'invité de ''la nouvelle éco" de France Bleu Isère.
Vous allez vous installer sur l'aérodrome du Versoud, qu'est ce que ça va changer pour vous ?
Alors ça va nous permettre de gagner en réactivité puisque pour l'instant nos avions, soit nous les louions, soit ils étaient basés à l'aéroport de Saint-Geoirs. Et là, en construisant un hangar de 750 mètres carrés juste à côté de notre siège social, on va avoir vraiment nos outils d'acquisition à côté de nos gros avions.
Nous avons maintenant une flotte de trois avions, un ULM, un bimoteur et puis notre toute dernière acquisition, un Cessna Caravane 208. Un avion à turbines qui va pouvoir nous permettre d'aller notamment en Afrique, par exemple.
Quelles technologies utilisez-vous pour cartographier ?
Alors, nous avons deux technologies, soit de l'image aérienne, c'est à dire de la photographie de très, très haute résolution. On couvre maintenant des départements à la résolution de 5 cm, un pixel égale 5 cm. Et puis, la dernière technologie, c'est le Lidar. Donc, on envoie de la lumière au sol et ça nous permet de cartographier l'altimétrie complète du sol, y compris sous couvert végétal.
À quoi ça sert de réaliser ces cartes ?
Ces cartes ont de multiples usages, comme par exemple de programmer l'aménagement du territoire. Les images servent à faire des études de risques pour les inondations. Elles servent par exemple pour les forestiers qui étudient la forêt.. Et puis, par exemple, comme sur notre dernière mission au Laos, nos cartes servent à des archéologues qui arrivent à retrouver des temples, des traces de civilisations anciennes à partir de nos données numériques.
Ce sont des images en 3D, un peu comme Google Earth ?
Oui, tout est en 3D, que ce soit les images ou la technologie Lidar. Tout est en 3D. Et tout est en accès libre sur internet, en "open data", et ça va servir vraiment à beaucoup d'usagers.
Avez-vous d'autres projets ?
Oui. on travaille avec l'Institut Géographique National qui vient de nous confier une grande mission, puisqu'il veut ouvrir la France entière en cinq ans avec cette technologie. Nous avons eu les premiers marchés, et nous allons cartographier toutes les Alpes : de Grenoble jusqu'à Nice, pratiquement. Et puis la Corse. C'est l'IGN qui nous confie ces missions.
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