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"La Nouvelle Éco" : dans le Cher, le secteur du bâtiment reprend des couleurs
L'activité a repris dans le bâtiment et les carnets de commandes se remplissent mais ce qui a été perdu ne sera pas rattrapé, souligne Michel Tissier, président de la fédération du bâtiment du Cher.

Dans le Cher, comme partout, le confinement a entraîné une perte de six à huit semaines de chiffre d'affaires dans le secteur du bâtiment du fait de l'arrêt quasi-total des chantiers. Une perte qui se fera sentir à l'heure du bilan.
L'agilité des petites entreprises
Si toutes les entreprises du bâtiment ne tournent pas encore à plein régime, la reprise est là. Michel Tissier, président de la Fédération du bâtiment du Cher, qui compte 267 entreprises adhérentes - soit un peu plus de 2100 salariés - s'en réjouit : « Le niveau moyen des carnets de commandes atteint ce trimestre 4,6 mois, ce qui est plutôt bien ». Pour les établissements de charpente, couverture, maçonnerie et métallerie, le niveau moyen de commandes est même supérieur à 5 mois. Plus les entreprises sont petites, plus elles ont été agiles et promptes à reprendre une activité quasi-normale. Certaines entreprises ont notamment profité des opérations de rénovation lancées avant la pandémie par les bailleurs sociaux du Cher. En revanche, la commande publique a connu une baisse importante (- 30 %) en raison des élections municipales et du report du second tour.
Les collectivités locales doivent accélérer les programmes
Michel Tissier juge favorable les 7 milliards d'euros prévus dans le plan de relance présenté par le gouvernement en faveur de la rénovation énergétique mais "ce qui fait défaut, ce sont des incitations fiscales pour les propriétaires de résidences secondaires, nombreuses dans le Berry". Il demande également à l'État un lissage des remboursements pour les entreprises qui ont bénéficié de PGE (Prêts Garantis par l'État) au-delà des douze mois initialement prévus. Enfin, il se tourne vers les collectivités locales pour réclamer une accélération des programmes "afin qu'il puisse y avoir de la commande publique sur des territoires comme le nôtre qui ne sont pas parmi les plus favorisés".