La nouvelle éco : des gérants d'espaces de coworking bordelais demandent plus de considération
Les gérants de quatre lieux de coworking indépendants bordelais lancent un cri d'alarme dans un texte envoyé aux pouvoirs publics en début de semaine. Alors que leurs chiffres d'affaires ont considérablement baissé, ils souhaitent être pris en compte dans le plan de relance du gouvernement.
Alors que Jean Castex doit annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 ce jeudi, un collectif composé de quatre espaces de coworking indépendants bordelais appelle les pouvoirs publics à ne pas les oublier : le Coolworking, la Girafe, le Wigi et le MOTA-Coworking dénoncent 'une baisse d’activité sans précédent' et souhaitent faire partie du plan de relance avancé par le gouvernement.
Ils ont ainsi envoyé un texte à la mairie, aux députés locaux ainsi qu’à la chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux pour leur faire part de leur situation et de leurs requêtes.
Perte de chiffres d'affaires
Selon eux, la crise sanitaire et économique a entraîné une baisse de leurs chiffres d’affaires d’environ 30% sur l’année 2020. Les espaces de coworking ont dû fermer au printemps dernier. Lors du deuxième confinement, ils ont pu ouvrir leurs salles seulement aux abonnés et dans le respect des mesures barrières mais les clients n'étaient pas au rendez-vous : "Il y a un dynamisme qui est ralenti. Aujourd'hui je n'ai toujours pas de réunions et ça représente 10 à 20% de mon chiffre d'affaires. Et après le premier confinement, j'ai des coworkers qui ne sont pas revenus. On s'est retrouvé parfois à deux seulement dans un espace de 180 mètres carrés, c'est triste", raconte Eric San Augustin, gérant du Wigi.
Les gérants demandent ainsi à pouvoir recevoir les télétravailleurs même si un troisième confinement devait arriver. Selon eux, le coworking peut d'ailleurs améliorer les conditions des salariés en télétravail (internet, bureau confortable, lien social) : "C'est notre cœur de métier, la solution existe, pourquoi ne pas l'utiliser ?", demande Fabrice Jeannet, gérant du Coolworking et porte-parole du collectif.
Autre requête : inclure, dans le cadre des dispositifs d’aides à la création d’entreprise proposés par Pôle emploi ou encore la chambre de commerce et d'industrie, un abonnement de trois à six mois à un espace de coworking. D'après ces gérants, l’entrepreneuriat est l’une des clés de la relance économique et le coworking est un terreau fertile pour se lancer puisque le principe est de partager des bureaux avec d'autres professions. C'est donc également "un partage d'expériences", assurent-ils.