La nouvelle éco en Bretagne : dans les élevages canins, "c'est de la folie !"
Depuis un an, les élevages canins font le plein partout en Bretagne. À Roudouallec, dans le Morbihan, Frédérique Petit vend des portées "avant même qu'elles soient conçues."
Pendant plusieurs mois cet hiver, Frédérique Petit recevait "25 à 30 appels par jour" pour adopter un de ses chiots. De son élevage canin de Roudouallec (Morbihan), l'éleveuse constate un engouement énorme pour l'adoption depuis le début de la crise sanitaire. "Je vends des portées avant même qu'elles soient conçues. Et c'est la même chose dans tous les élevages."
Ici naissent trois à quatre portées par an de cocker et field spaniel. Des races rares, dont les chiens sont vendus 1.200 euros. Les demandes d'adoption viennent désormais de partout : "Du Luxembourg, du Royaume-Uni, de Suisse… Ils n'ont plus de chiens chez eux, alors ils se rabattent sur la France !" constate Frédérique Petit. "Je ne fais même plus de liste d'attente, pour l'instant tous mes chiens sont réservés jusqu'en 2022."
C'est de la folie, il n'y a pas d'autre mot ! - Frédérique Petit
Les bonnes questions avant d'adopter
Un succès que l'éleveuse attribue directement à la crise sanitaire. "Avec le confinement, les gens sont restés beaucoup à la maison, se sont sentis seuls peut-être et ont eu envie d'un compagnon." Pour autant, pas question d'accroître son activité car ce boom l'inquiète un peu : "Pour l'instant, les gens sont en télétravail et sont beaucoup chez eux. Mais ça ne durera pas éternellement. Que deviendront les chiens qui seront laissés tous seuls ?"
Elle opère donc un tri drastique parmi les centaines de demandes qu'elle reçoit, afin de trouver les bons propriétaires pour ses chiots, et conseille aux futurs adoptants de se poser "les bonnes questions" avant de sauter le pas : "Qu'est-ce qu'on va en faire quand on part en vacances ? Et si un enfant arrive dans la famille ?"
Pour autant, elle se réjouit que tous les chiens, y compris âgés, trouvent aujourd'hui une nouvelle famille. "Avant, c'était beaucoup plus compliqué", conclut-elle.