La nouvelle éco : La Bonne Auberge de Nouzerines reprise par un jeune couple
La crise sanitaire ne les a pas arrêtés. En décembre dernier, Yann Marsac et Aurélie Collier ont repris La Bonne Auberge, hôtel-restaurant réputé de Nouzerines. Un défi mais aussi le projet d'une vie pour le couple arrivé de Bretagne.
Ils n'ont pas choisi le lieu par hasard. Après avoir travaillé dans le tourisme à Ouessant, en Bretagne, Yann Marsac et Aurélie Collier ont jeté leur dévolu sur la Creuse, où ils ont des attaches familiales. L'idée de reprendre La Bonne Auberge à Nouzerines les a emballés. "Le projet était vraiment excitant, reprendre une auberge de ce standing, de cette qualité au niveau de la restauration et de l'hôtellerie, ça nous a vraiment plu" explique Yann Marsac. Même si la crise sanitaire leur a mis des bâtons dans les roues et les oblige, depuis qu'ils ont repris l'hôtel-restaurant à la mi-décembre, à une activité réduite.
Le contexte nous a fait hésiter, nos proches nous ont fait douter.
Reprendre un tel établissement en pleine crise sanitaire n'avait rien d'évident. "Le contexte sanitaire nous a fait hésiter, nos proches nous ont fait douter" admet Yann Marsac. "Est-ce qu'on pouvait le faire, est-ce que c'était jouable ? Mais ma compagne et moi, on a maintenu le projet jusqu'au bout." Si l'hôtel est ouvert, et compte surtout sur une clientèle de travail, le restaurant lui tourne grâce à la vente à emporter.
Du lundi au vendredi, les nouveaux patrons de La Bonne Auberge proposent un menu complet à emporter le midi, pour 13,5 euros. Un menu qui, le samedi, est un peu plus sophistiqué et passe à 20 euros. Toujours à emporter, ou en livraison dans un rayon de 20 kilomètres, et avec la philosophie qui les a séduits dans La Bonne Auberge. "On essaie de formuler des menus différents, avec des produits frais de nos producteurs locaux (...) au niveau de la qualité de la gastronomie et des chambres, on reste pareil [qu'avant]" décrit Yann Marsac. Le jeune couple veut imprimer "sa patte" sur l'ambiance de l'établissement où ils veulent que les clients se sentent "comme chez eux."
En attendant une réouverture des restaurants, la vente à emporter et la mise en chômage partiel des six salariés permet aux nouveaux patrons de tenir le choc économique. Une convention a aussi été signée pour que l'établissement puisse accueillir des ouvriers pour les déjeuners du midi en semaine.