La Nouvelle Éco : la crise sanitaire profite aux marchés du Berry
Depuis un an, les marchés du Berry bénéficient d’un élan des consommateurs vers des produits locaux et de qualité. De nouveaux marchés ont même été créés dans certaines communes depuis les élections municipales.
La crise sanitaire a favorisé un regain d’intérêt pour les marchés. “On a gagné une clientèle nouvelle”, reconnaît Patrick Audoucet, vice-président du syndicat des commerçants non sédentaires du Berry qui regroupe 70 adhérents principalement dans le Cher. La recherche de produits locaux et de qualité de la part des consommateurs que l’on observe depuis un an joue en leur faveur, même si “ce n’est pas la révolution non plus”, tempère M. Audoucet.
Des marchés rouverts sur dérogation
Son organisation professionnelle, qui a pour but premier la défense des intérêts des commerçants non sédentaires, a eu un rôle très actif dans le redémarrage des marchés lors du premier confinement. S’ils étaient interdits, l’État avait laissé aux maires la possibilité de demander une dérogation. Dans le Cher, 50 des 65 marchés ont ainsi continué de se tenir.
"Nous avons eu un rôle d’information et de conseil à partir du protocole élaboré par la Fédération des marchés de France et validé par l’État : marquages au sol, barrières pour empêcher les clients de toucher aux fruits et aux légumes, sens de circulation, etc., se souvient Patrick Audoucet. Il s’agissait d’un cadre général que l’on pouvait adapter en fonction de la taille du marché.”
Des promesses de campagne
Les commerçants non sédentaires ont également profité en 2020 du fait que certaines équipes municipales nouvellement élues, comme à Allogny dans le Cher, ont concrétisé leur promesse de création d’un marché, considéré comme un levier permettant à un village de ne pas décliner.
“Créer un marché, c’est positif mais ça doit être fait sérieusement, estime M. Audoucet. Il ne sert à rien d’en monter un pour qu’il disparaisse au bout de quelques semaines. Il faut aussi trouver des commerçants qui soient disponibles.” Le syndicat a par exemple apporté son aide aux élus qui le souhaitaient dans la rédaction du règlement intérieur de leur marché. “Nous avons un rôle de conseil. Après la décision revient bien sûr aux élus”, rappelle-t-il. Dans le Cher, le nombre de marchés est ainsi passé en un an de 65 à plus de 70.